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 Bad Romance & Love Game

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Eris L. Silverheart
Eris L. Silverheart
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Bad Romance & Love Game Vide
MessageSujet: Bad Romance & Love Game   Bad Romance & Love Game EmptyMer 14 Avr - 17:56

Bad Romance & Love Game N3snrn_th Bad Romance & Love Game 33cye1k_th
I want your love and, I want your revenge
…………………You and me could write a bad romance

Une fois encore, sa baguette se perdit dans l’air, laissant un long filet argenté émaner hors de son extrémité, glissant lourdement dans les airs, telle l’arrogance lascive d’une créature au pas lourd mais à l’allure svelte. Ses pattes se créèrent sur le sol, marquant le début de la formation de l’animal qui se devait de caractériser implicitement la jeune demoiselle dont le regard violet ne semblait que trop déterminé, bien que perdu dans un vague songe cherchant le bonheur. Mais ce sentiment avait il seulement réellement existé dans sa vie ? Il n’y avait pas de moment assez fort à ces yeux pour réussir à réaliser ce sortilège du patronus… Pas un dont elle ne se souvienne avec précision tout du moins… Une nouvelle précision vint marquer la création de l’animal couleur argent, sous la forme d’un torse sur lequel se rattacha une tête de lion. Un pas de plus vers la réussite aurait-on pu penser, mais lorsque la créature se volatilisa sous un nuage de fumée lascive dès lors que le corps se mua en celui d’une chèvre, Eris laissa tomber sa baguette le long de son corps, dans une attitude on ne peut plus découragée. Cela faisait un an qu’elle travaillait sur ce sortilège sans jamais parvenir à le réaliser complètement, et ce malgré tous ses efforts. Ce n’était pas tant le fait qu’elle n’avait pas comprit comment le tout fonctionnait, la théorie étant acquise depuis bien longtemps, comme sur beaucoup d’autres sorts et enchantements, mais bien souvent, la pratique ne parvenait pas toujours à suivre. Elle excellait dans la compréhension et l’explication sans la moindre erreur. Elle n’était pas une cracmol pour autant, loin de là… Elle avait toujours réussi par parvenir à ses fins avec beaucoup de travail, seul ce sortilège-ci lui résistait encore et encore, venant immuablement marquer son être d’une lassitude inqualifiable…

Ses prunelles couleur lilas demeurèrent fixées sur l’endroit où se tenait sa créature quelques secondes plus tôt, avant qu’une voix féminine ne vienne troubler sa réflexion. « Ne désespérez pas Eris. Vous avez fait beaucoup d’efforts cette dernière année, et la preuve en est que l’on peut déjà deviner votre créature. Lorsque vous parviendrez totalement à créer votre patronus, vous pourrez enfin voir votre chimère. Nous reprendrons demain à la même heure. Essayez encore de trouver un souvenir heureux, il doit bien y en avoir un qui se cache quelque part. » Un sourire entendu vint marquer le visage de la professeur de Sortilèges et Enchantements ; dont le second rôle était de jouer la préceptrice particulière de la Serdaigle ; alors qu’un hochement de tête de la petite poupée lui répondait, incertaine cependant. Ramassant ses affaires, elle glissa hors de la salle, sa baguette toujours en main, légèrement crispée alors qu’elle se posait inlassablement cette même question : « pourquoi est-ce que je n’y arrive pas ? » Une question à laquelle elle pouvait pourtant répondre, connaissant d’ores et déjà la réponse, ou plutôt les. Elle ne parvenait pas à comprendre la pratique, quand bien même elle avait tourné et retourné les gestes dans sa tête encore et encore… Et surtout, elle ne trouvait pas de souvenir heureux. Elle ne se rappelait pas avoir éprouvé du bonheur dans la maison de ses grands-parents depuis qu’elle y habitait. Pas le véritable tout du moins. Depuis qu’elle vivait dans le château, tout n’avait toujours été que règles, rigidité, éducation. Pas une fois elle n’avait « rit » véritablement… pas depuis le jour fatidique dont elle ne se remémorait rien, pas plus que ce qu’il y avait avant.

Avant. Le passé. Quel était-il ? Glissant sa baguette dans le rapide chignon qu’elle venait de faire, elle s’aventura dans les couloirs déserts tout en cherchant à se remémorer ces bribes inexistantes de sa vie d’antan. Quelle était-elle avant qu’elle ne vienne vivre chez ses grands-parents paternels ? Fronçant doucement le nez, elle fouilla sa mémoire, encore et encore, sans jamais rien trouver, comme si une partie d’elle-même manquait à l’appel. Était-il seulement possible d’oublier ainsi une partie de sa vie ? Une question qui demandait matière à réfléchir, mais surtout, qui impliquait de poser ces fameuses suppositions à une personne et une seule. Rajustant son sac sur son épaule, la petite poupée muette accéléra son pas, se dirigeant désormais vers les cuisines où les elfes devaient certainement achever de préparer le souper. Il est vrai qu’il n’était pas loin de 19h30, et que tous les élèves sans exception n’allait pas tarder à descendre dans la grande salle… Tous sauf elle. Son appétit était de moineau et elle sentait déjà que ce soir, elle se contenterait de grignotage. Chatouillant la poire comme chacun le savait, les cuisines s’empressèrent de s’ouvrir à elle, dévoilant un autre monde où les elfes de maison étaient rois et où les lieux étaient leurs. Comme elle s’y attendait, ces derniers étaient en préparatifs du repas du soir, et les mets délicatement entreposés dans les plats étaient à faire saliver même la plus anorexique des demoiselles… Cependant, elle se contenta de retirer sa baguette de ses cheveux et d’écrire rapidement dans les airs, quémandant quelques pommes et de la viande crue. Étrange repas pour une jeune fille, mais la discrétion étant le maître mot des petites créatures, elle n’eut pas besoin de se justifier, et fourra le tout dans son sac dès lors qu’on lui apporta sa commande, gratifiant l’elfe d’un sourire.

De nouveau, ses pas la menèrent dans les couloirs du château avant qu’elle n’arrive dans le grand hall où bon nombre d’élèves s’y trouvaient. Saluant quelques têtes, ce fut pourtant en silence qu’elle passa la grande porte, s’aventurant au dehors où la nuit n’allait pas tarder à tomber. L’air frais s’engouffra sous sa robe de sorcière, chatouillant la peau nue de ses jambes jusqu’à l’en faire frissonner de froid. Ce n’était peut-être pas une si bonne idée d’être sortie à cette heure-ci, mais qu’importe… voilà qu’elle avait déjà fait la moitié du chemin, faire demi-tour aurait été on ne peut plus inutile. Ce fut finalement au bout d’une dizaine de minutes qu’elle parvint aux enclos où nombre de créatures s’y trouvaient, aussi inoffensives que dangereuses. Son regard unique glissa sur les différentes créatures qui ne semblaient pas avoir remarqués sa présence ou qui se gardaient bien de le faire savoir. Se dirigeant vers un enclos particulier, elle sortit une pomme de son sac, la tendant vers la créature qui l’avait rejointe, cheval aux ailes d’un blanc immaculé, sans aucun doute descendant de Pégase lui-même. Les doigts de la Serdaigle vinrent délicatement se perdre dans la crinière de la créature, caressant la robe blanche de cette dernière avant qu’elle ne la quitte finalement à regret, flattant son encolure pour mieux la quitter et se diriger vers un autre enclos où l’antithèse de la beauté de la première créature s’y trouvait. Noirs et ne possédant pas réellement de robes, une horde de sombrals se tenaient là, créatures funestes qu’elle parvenait pourtant à voir ; ayant assisté au meurtre de ses parents, détail dont elle ne se souvenait pas ; et dont le phénomène lui demeurait un tantinet mystérieux. Tendant un morceau de viande à l’un de ces derniers, elle eut les mêmes gestes que pour le pégase, demeurant cette fois-ci on ne peut plus prudente. C’était là son rituel, son moyen d’évacuer la pression, de réfléchir correctement… C’était aussi ici qu’elle risquait de trouver l’homme qui briserait sa quiétude, comme d’ordinaire et sans remords. Ce soir pourtant, elle était suffisamment lasse pour ne pas avoir envie de rétorquer à ses piques, et prier pour qu’il soit déjà dans la grande salle à dîner… comme les autres…
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Balthazar D. Blackshade
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MessageSujet: Re: Bad Romance & Love Game   Bad Romance & Love Game EmptyVen 16 Avr - 18:24

La forêt interdite n’avait jamais été un lieu capable de créer la moindre appréhension chez celui qui s’en extirpait à cette seconde, bien trop confiant sans doute, mais il était l’un de ceux à ne vraiment rien risquer entre ces murs de feuilles et de branches, comme si les arbres eux-mêmes veillaient sur le sorcier, ou peut-être était-ce l’esprit de la forêt dont l’ombre vaporeuse se créait à travers les êtres qui y résidaient, et qui faisaient vraisemblablement confiance au jeune garçon. Nul doute que sa pseudo amitié avec le précédent garde chasse aidait à la chose, ainsi que le fait qu’il veillait sur les animaux qui s’y développaient, avec une attention redoutable, alors qu’à présent sa troisième année en ces lieux venait de débuter, non pas en tant qu’élève, mais en qualité de garde chasse… gardien des clés de ces territoires, château, et dérive d’une nature, d’une forêt inhospitalière, venimeuse, mais refuge des êtres en ressentant le besoin.

Triste réalité lorsque l’on connaissait le fourbe, l’authentique enfant des ténèbres de par sa présence, ses gestes… rien n’aurait pu justifier l’arrogance, le cynisme, la noirceur opiniâtre qui déambulaient derrière l’ambre de son regard acéré, trop attentif, trop joueur, frêle reflet des créatures les plus sombres qu’il côtoyait dans ces bois, à croire que c’était peut-être ce fameux point qui en avait fait leur si indélicat ami, possédant un don certain avec les animaux, plus encore lorsqu’ils étaient faits de l’encre du mal. Pourtant, à cette funeste seconde, il regagnait le parc, laissant son pas fouler l’herbe fragile et si verte qui s’étendait à ses pieds, et qui bientôt disparaîtrait sous la douceâtre caresse d’un manteau glacé. Cape contrastant avec celle qui reposait sur ses épaules, caressant d’ironie l’être fantomatique qu’exhalait les sombres bois à la langueur d’une nuit qui s’ignorait, au souffle capricieux qui entraînait à sa suite une myriade de nuages aux reflets teintés d’un bleu nébuleux.

La nuit… ce n’était pas un royaume, juste une passade indolente, alors qu’il menait à ses lèvres le bas d’une délicate blancheur de l’une de ses amantes les plus fidèles, faisant rougeoyer son extrémité, avant qu’elle ne sache provoquer ce doux soupir de plénitude qui s’immola sur sa langue. Peut-être était-ce meilleur encore que le contact envieux d’une main sur ses courbes, mais pas aussi savoureux que la crainte dont la saveur savait faire frissonner son être, captiver le serpent venimeux que le directeur de l’école avait pour ainsi dire museler en un sens. A croire qu’il aurait pu penser que la situation qui se pressait déjà bien avant la réunion, serait un prétexte parfait pour s’emparer de Poudlard. Mais il était pieds et mains liés à ce niveau précis, tandis que le papier de soie entre ses doigts se tâchait d’une fourbe couleur rubescente… non pas qu’il avait commis une horreur en ces rives silencieuses fardés d’arbres oubliés, possédant sans doute un regard sur les êtres qui s’y embourbaient, mais en soignant une créature qu’il avait bien évidemment auparavant dû effleurer de ses doigts.

Mais se rapprochant, ce fut une silhouette à la démarche familière qu’il entrevit, sa lourde chevelure retenue, brimée, alors qu’il la voyait s’éloigner du premier animal qui l’avait rejointe si facilement, pour s’approcher de celle que tout comme lui elle avait pu voir si jeune, mais pour des raisons parfaitement différentes… l’assassin et l’innocente… le coupable et le témoin… Il était… depuis des temps qui s’égrenaient sous le souffle de la mort, celui qu’elle aurait dû naïvement fuir, à jamais, celui que sa douce errance n’aurait jamais dû ébaucher, quelle qu’en soit la manière, quelle qu’en soit la raison. Celle qu’il aurait tellement souhaité avoir à son bras, épouse d’un sang si pur, à la beauté fragile bien qu’éphémère, délicate déraison des sens. Epouse qui ne serait jamais sienne pour tout un tas de raison… mais s’il ne pouvait si vulgairement l’épouser, peut-être pourrait-il… Ses prunelles vinrent s’attarder sur les courbes délicieuses de la jeune femme d’une manière que le directeur aurait jugé inadéquate pour un homme étant considéré comme l’adulte en ces murs. Mais il n’était pas fait de bois contrairement aux ténèbres qu’il venait de quitter…

Délaissant la courbe suggestive de son amante éphémère qu’il laissa s’échouer sur le sol sans l’ombre d’un bruit, traître qui aurait pu trahir sa présence, alors qu’allant à l’encontre du vent, entraînant au loin le parfum de son être, laissant son pas s’abîmer dans le silence crépitant des animaux qui semblaient visiblement habitué d’une manière trop sournoise à l’ombre de sa présence ; tant qu’ils ne tressaillirent nullement à son approche, à peine si un regard lui fut lancé ; il poursuivit son chemin dans sa direction. S’il ne faisait pas mine de les appeler, les animaux se contenteraient de l’ignorer comme s’il s’agissait de l’un des leurs, de leur soigneur. Ainsi, les sombrals en firent de même, indolents face à la présence de l’être qui s’insinuait derrière la jeune femme, permettant finalement au parfum de son être d’envelopper son doux poison dont il ne faisait que hanter l’existence, à l’image d’un impétueux maître des cauchemars capable de se glisser jusqu’au tréfonds de son âme, saisissant déjà que la lassitude l’ébranlait, que quelque chose sans doute l’ennuyait… juste en l’observant, en laissant courir ses prunelles sur son être.

Alors à quoi aurait bien pu lui servir la légimencie tandis que l’observation des êtres répondait déjà à ses principales interrogations, alors que personne, jamais, ne parviendrait à se glisser dans l’ombre de son esprit trop capricieux, trop tortueux, bien trop instable dans sa logique imparable… Vil labyrinthe qu’il avait cultivé au fil des ans, quand les remords ne l’étouffaient aucunement, quand celle qu'il considérait comme sa sœur disparaissait dans un établissement, quand… Remarquerait-elle la rougeur de ses doigts ? Irait-elle jusqu’à s’imaginer qu’il était responsable d’une horreur quelconque ? Pas ce soir… pas cette nuit… ou peut-être pas encore.

« Attention… si tu tombes, il faudra que je vienne te chercher. » laissa-t-il glisser de son timbre profond, d’une chaleur troublante et obséquieuse, trahissant cette nébuleuse ironie qu’il lui destinait sans cesse, son souffle venant s’écraser sur la peau délicate de sa nuque, tandis qu’une main se glissait sur sa taille pour l’attirer contre lui, contredisant ainsi ces mots qu’il prévenait de par son geste. « Ne te devais-je pas une punition ma douce hérésie ? » poursuivit-il d’un timbre plus sourd, tandis que la fragrance épicée et sauvage de son être paraissait se mêler à la sienne, plus douce, plus invasive, tout comme pouvait l’être le contact de sa seconde main sur sa taille qu’elle sembla esquisser, redessiner sournoisement. « C'est le vent qui mêle les battements d'ailes aux odeurs de la forêt, et les robes légères aux frémissements des fleurs qui portent le parfum de la vie. Que sais-tu réellement de la vie… délicieuse Eris ? »

Une question si juste au parfum de déraison, délaissant à sa suite, ces lèvres brûlant d'ébaucher les courbes insidieuses et tentatrices de la jeune femme, son visage se dévoilant si près du sien, recueil d'une proximité qu'il aurait pu accentuer d'un simple mouvement de tête, si prêt qu'il était de s'y noyer.
© M. Musolino, Poême inédit.
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Eris L. Silverheart
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MessageSujet: Re: Bad Romance & Love Game   Bad Romance & Love Game EmptyDim 18 Avr - 17:50

Le regard lilas de la nymphe vint se perdre dans la blancheur de celui de la créature dont la réputation était plus que médiocre, basée sur des « on dit » qui n’étaient pas toujours vérifiés ; synonyme de porte-malheur, messager de la mort et autres sombres présages auxquels il était si bien souvent associé. Mais bien souvent, l’on ne mesurait pas assez l’intelligence de cette créature, on ne peut plus utile et au mystère demeurant encore entier… Car comment une telle créature pouvait-elle demeurer invisible à ceux qui n’avaient jamais vu la mort de près ? De là demeurait une question persistante sur le bout de la langue de la jeune Serdaigle aux cordes vocales scellées : avait-elle frôlé la faucheuse suffisamment de près pour faire partie de la malencontreuse élite ? Ou à quelle sinistre exécution avait-elle assisté sans jamais s’en souvenir pourtant ? Un secret qui demeurait enfermé dans un coffre depuis onze années maintenant, brillant d’un petit filet argenté prisonnier d’une fiole. Souvenirs importants et que l’on ne saurait regarder sans avoir une intense envie de verser tripes et boyaux dans un quelconque seau à la vue de ces derniers. Film inspiré d’un fait réel fait de hurlements, de pleurs et de supplique qu’un liquide rouge carmin venait colorer, tâchant le tapis du salon, venant se mêler à la blondeur d’une petite fille dont le regard apeuré ne comprenait pas comment cet homme en qui l’on avait su faire confiance avait ainsi put les trahir, s’achevant sur deux longs jours allongée dans ce même liquide venant colorer sa peau blanche, se terminant dans les bras d’un auror, avec pour dernière vue, une peluche autrefois blanche désormais habillé d’une couleur rubescente. Un ancien songe capable aujourd’hui de briser un peu plus la poupée ébréchée, d’emballer son cœur jusqu’à l’implosion ou l’arrêt total des battements.

Mais rien de tout cela ne revenait en mémoire de la jeune fille, comme une partie verrouillée par un cadenas dont elle ne possédait pas la clé, ou comme une vie n’ayant commencé qu’à l’âge de six ans seulement. D’une quelconque vie d’antan, il ne demeurait rien, pas même le souvenir des parents pourtant tant aimé, pas une photo qu’elle n’aurait put chérir, pas un bijou qu’elle aurait put conserver contre son cœur. Seule la vie d’aujourd’hui, empreinte de règles à apprendre par cœur, d’une éducation ferme et bien trop conservatrice… Une vie volée, une vie remplacée… Laissant ses doigts dériver sur la tête de dragon de la créature, son autre main attrapa un autre morceau de viande fraîchement coupé, que le bec crochu vint chercher sans pincer la peau blanche de cette main qui nourrissait. Pourtant, elle ne tarda pas à laisser la créature tranquille, grimpant doucement sur la rambarde de bois, prenant garde à ne pas glisser et passer de l’autre côté de l’enclos où sa présence ne serait sans doute pas autant appréciée qu’elle pouvait l’être de l’extérieur. Ce fut cette fois à son regard de se perdre sur la vue qui lui était offerte, sur cette horde familiale dont un parent se détacha pour venir à sa rencontre, se remémorant sans doute avec précision que la visiteuse était toujours porteuse d’une friandise pour chacun… Un léger sourire naquit alors sur les lèvres de la bleue et bronze tandis que ses doigts venaient à la rencontre du museau du nouvel arrivant. Un léger claquement de bec pressé avant que celui-ci ne vienne renifler le sac de cours de l’élève, s’assurant sans aucun doute de la présence du petit encas que la présence de l’intruse promettait. Glissant de nouveau ses doigts dans son sac, le nouveau morceau de viande fut aussitôt engloutie, sous un piétinement impatient.

Se penchant doucement en avant, mine rêveuse et pourtant soucieuse, la douce Eris se laissa aller de nouveau à la contemplation de ce qui s’offrait à elle, sans même se douter que derrière elle, une silhouette s’approchait, aussi silencieuse qu’elle pouvait l’être, et toujours prête à interrompre chacune de ses activités, quelles qu’elles soient. Ni le vent ni ses compagnons nocturnes ne vinrent pourtant la prévenir, l’un dérivant au gré de ses envies dans un chant faisant plier les herbes hautes, venant s’engouffrer sous la longue robe noire jusqu’à caresser ses jambes d’un frisson ; les autres demeurant indolents et ne prêtant pas réellement attention à ce qui pouvait se passer autour d’eux. Et ce silence demeurait oppressant et pourtant apaisant, venant emprisonner la petite poupée dans une bulle qui ne se laissait jamais éclater… Un mutisme pourtant brisé par le chant du vent, les bruits nocturnes et une voix qui arracha la délicate Eris à sa rêverie, affolant son cœur en un quart de tour, jusqu’à lui faire perdre son équilibre. « Attention… si tu tombes, il faudra que je vienne te chercher. ». Des mots dont l’ironie implicite ne se laissait percevoir que de la jeune fille, bien trop habituée par sa frauduleuse présence. Et comme pour maintenir l’importance de ces simples termes, la main de l’interlocuteur qu’elle ne connaissait que trop bien vint doucement entourer sa taille, venant ainsi rétablir l’équilibre perdu tout en imposant une position délicate, de sa taille venant se presser contre celle du garde-chasse, de son dos accolé à son torse, mêlant leurs parfums respectifs pour une fragrance aussi suave que fragile, aussi impétueuse que contradictoire.

Situation finement exquise pour qui désirait le regard du bel homme sur soi, jusqu’à sentir ses doigts s’insinuer sur les courbes quémandeuses de milles et une caresses à la brûlure d’un fer chaud, mais dont l’audace vinrent marquer les joues de la Serdaigle d’une violente rougeur dont on ne pouvait distinguer le sentiment imposant entre la colère et la honte. Cette colère de constater l’impudence du garde du corps qui une fois de plus ne s’amusait sans doute qu’à la pousser dans une situation délicate et compromettante, ou cette honte de ressentir les affres d’un souvenir qui ne cessait de hanter son esprit, de la délicatesse d’un chaste baiser à un autre bien plus passionné. « Ne te devais-je pas une punition ma douce hérésie ? » Une question qui ne cessait de la ramener à ce bal, et dont le souvenir d’une insidieuse caresse glissée sur sa cuisse se faisait de nouveau ressentir, dérivant pourtant cette fois sur sa taille, venant en redessiner les contours à la manière d’un sculpteur affinant sa création, provoquant une douce chaleur qu’elle ne cherchait pourtant pas à ressentir et que la caresse du vent ne parvenait pourtant pas à chasser, accentuant de nouveau le trouble sur le visage de la poupée, ainsi que les battements de cœur bien trop forts… allant lui faire de nouveau perdre pied, glissant vers l’arrière à en accentuer la pression de leur deux corps, avant qu’elle ne cherche à se retenir à la rambarde de bois, enfonçant ses ongles dans le bois, pas assez pour y exercer une accroche, mais suffisamment pour blanchir ses jointures. Un souffle expia doucement de sa gorge, venant se perdre dans l’air alors que de nouvelles paroles glissaient à son oreille, mêlant la suavité des mots à la chaleur du souffle, « C’est le vent qui mêle les battements d’ailes aux odeurs de la forêt, et les robes légères aux frémissement des fleurs qui portent le parfum de la vie. Que sais-tu réellement de la vie… délicieuse Eris ? »

Un frisson pour une question, le silence pour seule réponse. Son regard unique porté sur l’horizon, sans qu’un cillement vienne un instant le clore pour une seconde ou un temps. Sa main gauche finit par quitter la rambarde à laquelle elle se tient pour se perdre dans sa longue chevelure blonde, à la recherche de cette baguette qui en l’instant demeure son seul moyen de communication… quand bien malgré tout, le premier cadeau du garde du corps repose dans une poche de son sac, attendant patiemment d’être utilisé. Sans plus de support pour le tenir, le chignon blond de la jeune poupée se dénoue, glissant sur ses épaules et venant dériver sur l’être qui la tient fermement contre lui, alors que des lettres viennent former des mots devant eux, légère fumée bleue, réponse à sa dernière question quant la première demeure ignorée. « Seulement ce que l’on en dit, mais aucune réponse ne saurait être satisfaisante, de ce fait alors, je demeure ignorante. ». Et sa main de venir doucement s’apposer sur la première, ses doigts venant s’enlacer aux siens avant de l’en ôter de sa taille et de le repousser avec cette lassitude qui la caractériserait si bien. La voilà qui descend de son perchoir et se retourne pour faire face à son interlocuteur, son regard lilas venant le détailler de la tête aux pieds, admirant cette prestance dont il sait si bien faire preuve, jusqu’à cette rougeur carmin qui orne ses doigts. Pas de questions, seulement une interrogation au fond du regard, alors qu’un long tremblement traverse son échine… L’odeur du sang en mémoire, ce goût ferreux au bout de sa langue, comme un déjà vu qui ne se laisse pas découvrir pour autant, jusqu’à ce que de nouveau baguette se lève pour écrire une nouvelle phrase, cachant une interrogation curieuse. « Je te pensais au souper. »
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Balthazar D. Blackshade
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MessageSujet: Re: Bad Romance & Love Game   Bad Romance & Love Game EmptyDim 18 Avr - 19:18

Il l’avait presque sentie défaillir entre ses bras, sous l’écho malsain de ses doigts si près de sa chair captivante, dont l’effluve enivrante n’avait de cesse de s’épanouir autour d’eux. Mais la douce poupée à la porcelaine douceâtre n’avait de cesse de s’esquiver de ses moindres tentatives, quitte à aller se réfugier en bien d’autres bras, peut-être pires que les siens. Car le serdaigle cherchait à paraître plus présentable que ce qu’il n’était, ce qui n’avait jamais été la vision de l’ancien serpentard dont la noirceur venimeuse avait depuis des temps abyssales épousée son cœur palpitant et vibrant au gré de ses mesquineries, de cette violence narquoise qui brûlait sous sa peau, divaguait à l’intérieur de ses veines.

Le dévot du diable n’expirerait peut-être jamais les horreurs se lovant à ses pieds, s’égarant dans l’ombre suave de son être, pour la simple et bonne raison qu’Azkaban n’était jamais bien loin, que les lèvres inexistantes des détraqueurs s’abîmeraient pour un instant de trop à ses propres lèvres qui seraient alors craquelées sous l’indolence de leur bestialité mortuaire. Il avait d’ailleurs toujours préféré servir la faucheuse et son manteau de soie obscure tel un missionnaire, un assassin dévoué, plutôt que de s’ignorer entre ses bras rachitiques dont le contact souffreteux pourraient fort bien, chez un esprit instable, glisser, sinuer jusqu’à sa nuque, à l’image d’une amante satisfaite, d’une maîtresse allant jusqu’à gratifier ses innombrables efforts. Mais nulle errance de ces mains obséquieuses n’était parvenu jusqu’à son être… jamais. Seul dans la mesquinerie des ténèbres, s’y enlisant à la manière d’un musicien trop talentueux, dont on ne pourrait réellement saisir toutes déviances inespérées qui n’avaient d’autres raisons d’être que de le servir, lui… lui uniquement.

Alors que son souffle s’écrouait sur la peau de l’indolente qui frémissait à son contact envieux, qui s’abandonnait l’espace d’une seconde trop instable à la douceur de ces gestes, sous le dessin de ses doigts qui ne s’immobilisaient nullement, désireux de redonner la vue à leur maître, de lui offrir cette image presque trop vivace… presque… car il restait ce tissu détestable qui s’érigeait entre sa peau et la sienne. Avant qu’une vague vienne s’échouer sur ses traits alors que le plaisir interdit de l’ignorance l’ébranlait, sous le désir de la jeune femme de retrouver des mots, des paroles, ses lèvres frôlant subrepticement la courbe sensuelle de sa nuque, juste avant que son visage n’en vienne à se dégager comme surpris par l’assaut sauvage de sa blondeur. Le laissant finalement suivre le cours de ses pensées sous l’absence du moindre son parfaitement perceptible, comme s’ils s’abandonnaient dans l’oubli du silence.

« Seulement ce que l’on en dit, mais aucune réponse ne saurait être satisfaisante, de ce fait alors, je demeure ignorante. »

Aucune réponse… alors pourquoi refuser ses offres trop alléchantes ? Pour faire plaisir à une grand-mère… non, il ne dirait nullement du mal d’Olivia, mais n’en pensait pas moins. Parfaitement conscient de toutes les manigances de cette dernière, il ne souffrait pas d’être éloigné de certaines affaires, quand d’autres requéraient ses plus fameux talents. Ah… si son délicat petit poison pouvait savoir ! Mais ignorante de bien des choses, la douceâtre créature décida finalement de le repousser, incitant un léger sourire cynique à se peindre sur ses traits, tandis qu’il suivait des yeux chaque geste venant de ses courbes délicates… A vrai dire, si elle avait manqué de chuter, il aurait fait en sorte de la récupérer sans qu’il ne lui soit arrivé le moindre encombre, tout en la laissant peut-être avoir l’ombre d’une crainte qui n’aurait été justifiée que par son absence. Tous ici lui obéissaient comme s’il était le mâle dominant, ou que ce dernier avait tout simplement reconnu sa supériorité, sans parler du fait qu’il suffisait d’un sortilège bien placé pour…

Mais là n’était pas la question, car l’interrogation qu’il put lire dans les prunelles dérobées aux songes eut le talent d’étirer plus encore l’ironie de son sourire… il pourrait lui avouer que ce n’était rien que le sang d’un animal qu’il avait dû soigner dans l’obscurité lancinante des bois, frêle recueil de ses plus sombres pensées, mais il n’en soufflerait mot, pour la simple et bonne raison que cela ne la concernait pas, et plus précisément, que cela avait exactement l’effet qu’il recherchait auprès d’elle… la déstabiliser. Ainsi, d’un geste dégagé, il extirpa de son étui une cigarette qu’il mena à ses lèvres, mais qu’il n’alluma pas, un éclat moqueur ancré au fond de ses iris pailletés d’or… inutile d’aggraver l’errance de son petit cœur alors que d’autres paroles se gravaient dans l’instabilité du ciel.

« Je te pensais au souper.
- Et si cela avait été le cas, tu ne serais pas venue ? » lui demanda-t-il sous un sourire qui revint joncher ses lèvres, s’étirant d'un cynisme amusé. « Craindrais-tu que je puisse te dévorer tel le grand méchant loup ? » souffla-t-il en écartant de ses doigts rougis l’indolente amante qui s’échoua entre son pouce et son index, frémissante d’immobilisme à ce contact presque insaisissable, le laissant esquisser un pas de plus, combler l’intolérable distance qu’elle avait instaurée entre leurs êtres, et qu’il floua de la tige aux bas blancs dont il usa pour effleurer le dos de sa main. « Si c’était le cas, ne crois-tu pas que je l’aurais déjà fait ? »

A moins qu’il ne chasse ? A moins qu’il… Et elle aurait mille fois raison de le penser, d’imaginer qu’il la voulait consentante entre ses draps, sous l’envieuse oraison de ses doigts sur sa peau. Pourquoi s’y soustrayait-elle ainsi quand tant d’abandon tendait à murmurer le plaisir instable que sa proximité pouvait lui procurer, malgré les tensions malsaines qui ponctuaient leur relation ? Parce qu’elle désirait se réserver pour son très cher futur mari ? Quelle belle foutaise ! Merlin n’aurait jamais été d’accord avec une aussi parfaite hérésie que cette dernière ; aussi, moins arrogant, plus à l’écoute, plus… oh cela n’annonçait rien de réellement innocent, il laissa filer de ses lèvres de nouvelles paroles sur un ton privé de ce fard de cynisme habituel.

« Ne voudrais-tu rendre cette conversation privée ma délicieuse sirène ? Je te promets… d’être sage… » ajouta-t-il sous l’ombre d’un éclat moqueur palpitant au fond de son regard… rien de rassurant au fond, mais il ne lui forçait pourtant pas la main. « Ne me dis pas que tu as peur de ne pas pouvoir résister à l'attrait d'en découvrir plus ? »
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Eris L. Silverheart
Eris L. Silverheart
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MessageSujet: Re: Bad Romance & Love Game   Bad Romance & Love Game EmptyLun 19 Avr - 0:12

Son parfum l’enivrait, à la manière d’un vin des plus exquis, venant troubler son esprit à l’en empêcher de réfléchir correctement, captivant son regard d’un vague qu’elle ne se connaissait pas. Ses lèvres sur sa nuque dans un frôlement des plus tacites venant s’achever sur des frissons plus quémandeurs encore que sa peau ne pouvait le faire. Un nouveau jeu qui s’était instauré, sans qu’elle n’en connaisse les règles, jouant sur un sentier sans savoir où il pouvait la mener. Petit chaperon rouge d’ores et déjà mit en garde contre le loup et qui s’aventure pourtant doucement dans sa gueule, venant lui promettre le met le plus savoureux par le biais d’une courbe délectable, sans toutefois savoir comment l’agrémenter. Pourtant, tous les chemins étaient bon à prendre pour éviter de se rendre trop vite dans le piège, pour éviter l’homme au regard carnivore qui savait si bien s’y prendre pour faire perdre la tête à la fragile poupée. Et dos à lui, elle sentait son cœur battre bien moins vite que le sien, devinait ses propres courbes venir chercher les siennes. Jamais encore elle n’avait été aussi proche du corps d’un homme, qui plus est presque consentante. Car combien de prétendants n’avait elle repoussé catégoriquement et fermement sans raison aucune ? L’on pouvait croire bien des choses, que sa vertu n’était réservée qu’à son futur époux, mais la belle n’y croyait pas elle-même… Quel homme accepterait d’épouser une jeune fille muette et au cœur bien trop fragile ? Aucun selon ses propres hypothèses, erronées pourtant… Car ne voyait-elle pas, la délicate naïve que cet homme à qui elle se refusait corps et âme lui offrait l’éclat de nuits qu’elle ne pourrait oublier ? Ou encore, ce camarade de maison qui avait jeté son dévolu sur elle et à qui elle ne prêtait pas la moindre attention, au même titre que les autres. Aveugle, naïve et quelque peu stupide, à n’en pas douter, la demoiselle se voyait déjà au couvent pour le reste de sa vie, prêtant dévotion à un Dieu quelconque.

Pourtant, elle expia d’un souffle brûlant au contact de ses lèvres, perdant pour la première fois contenance, ses joues rougissant de plus belle alors que ses ongles s’enfonçaient dans le bois de l’enclos. Ici, en l’instant, nul ne lui avait jamais expliqué comment se comporter dans ce genre de situation… Fallait-il s’abandonner au gré d’un être quémandeur de ces sensations qu’elle ne connaissait pas et dont on lui offrait les avant-goûts ? Ou mieux valait il le repousser sans autre forme de procès que le refus catégorique d’une raison aléatoire ? Elle sentait l’impudence du jeune homme s’aventurer le long de sa taille, ébauchant ses courbes sans retenue, cherchant à y apprendre quelque chose de nouveau certainement, ce quelque chose qu’il ne connaissait pas encore et qu’aucun autre homme n’avait put contempler. Jouant un instant avec les doigts de son garde du corps, elle ne put pourtant que le repousser, comme un devoir auquel elle ne devait jamais faillir, à moins que ce ne soit cette conscience qui lui rappelait combien elle ne pouvait supporter cet homme à l’arrogance exaspérante. Les deux peut-être, à moins que ce ne soit un simple caprice de jeune fille, destiné à faire languir le prétendu prétendant, comme il est d’usage chez ces demoiselles…

Reprenant doucement constance, elle ne parvint pourtant pas à apaiser la rougeur de ses joues habituellement pâle et qu’elle savait en feu, alors qu’elle faisait face au diable dans son plus bel apparat. Une fois encore, il avait eu raison d’elle, jouant sur chacune des faiblesses qu’elle ne se connaissait pas, s’amusant de la torture intérieure qu’il lui infligeait… Et si tout cela n’était que des avant-goûts, elle osait à peine entrevoir quelle pouvait être le véritable supplice qui la pousserait aux suppliques d’un apaisement quelconque. Une question qu’elle ne se risquerait peut-être jamais à poser, par peur d’assister au calvaire lui-même, au moins autant qu’elle craignait de se retrouver seule en compagnie du bourreau, comme c’était le cas ce soir, et qui ne put que s’accentuer à la vue du reste rouge rubis sur ses doigts… Mais son interrogation ne reçut aucune réelle réponse, préservant cette part de mystère dont savait si bien faire preuve l’ancien Serpentard… « Et si cela avait été le cas, tu ne serais pas venue ? » La réponse demeurait elle tant évidente ? Son appétit de moineau la poussait à grignoter seulement et à n’assister que très rarement aux longs repas dans la Grande Salle. « Craindrais-tu que je puisse te dévorer tel le grand méchant loup ? » Glissant doucement la tête sur la côté, la douce créature prit le temps de la réflexion alors que la réponse demeurait si évidente… Nul besoin de mensonge, pas devant lui en tout cas… car après tout, ne savait il pas quasiment tout de sa personne ? Encore ce soir, la belle demeurait intimement convaincue qu’il était Legilimens… Relevant de nouveau sa baguette, une nouvelle phrase vint se créer, « Bien plus que tu ne pourrais le croire. » Et à son pas en avant, elle chercha à en faire un en arrière, tentative avortée par l’enclos. « Si c’était le cas, ne crois-tu pas que je l’aurais déjà fait ? » Seul un mouvement de tête négatif de la jeune demoiselle vint répondre cette fois,

Et alors que de nouveau elle cherchait à reculer alors qu’elle voyait le jeune homme bien trop proche d’elle, irrespect d’une règle de bienséance qu’il avait bien trop tendance à briser, ce fut un coup du sort qui se chargea de la renvoyer dans le trouble d’où elle avait eu du mal à s’extirper, sous un léger coup de museau du sombre animal derrière elle entre ses omoplates, la poussant de nouveau dans les bras du garde chasse, Merlin, pourquoi le hasard ne pouvait il jamais demeurer à sa place ? « Ne voudrais-tu rendre cette conversation privée ma délicieuse sirène ? Je te promets… d’être sage… » Des mots qu’elle peinait à croire, tant il lui avait démontré sa perfidie sous presque toutes les coutures… Pourtant, dans ces simples paroles, il avait raison, car si quelqu’un venait à venir, il ne faisait nul doute que la conversation pourrait donner des suppositions sournoises, pis encore si l’intrus en question portait le nom de Daisy. Pourtant, dans sa naïveté, elle marqua une hésitation, peu certaine du véritable sens de « conversation privée », car après tout, quelle phrase ne peut avoir de double-sens ? « Ne me dis pas que tu as peur de ne pas pouvoir résister à l’attrait d’en découvrir plus ? » Un léger hoquet de surprise sans qu’aucun son ne franchisse ses lèvres peu de secondes avant qu’elle ne farfouille son sac de cours, à la recherche de cette petite fiole dont elle ne s’était jamais resservie depuis le soir du bal, tout en rangeant sa baguette à l’intérieur de celui-ci. Déposant deux gouttes sur ses index, comme il le lui avait indiqué la première fois, elle vint doucement lui masser les tempes avant de marquer une nouvelle hésitation. La scène du baiser lui demeurait toujours en tête, souvenir insistant et dont elle ne parvenait à se défaire malgré tous ses efforts.

Prenant de nouveau son courage à deux mains, repoussant la nouvelle menace d’une rougeur timide, elle se hissa sur la pointe des pieds, ses deux mains venant entourer le visage de son interlocuteur pour déposer un chaste baiser sur ses lèvres, veillant à ne pas s’attarder plus qu’il ne fallait. Esquissant une moue gênée par la suite, la Serdaigle se décida à répondre à son interlocuteur, intimant une contraction à ses pensées. « Cela n’arrivera pas Balthazar. Jamais. » Et pourtant, intérieurement, la curiosité était forte, au moins autant que la tentation. Que n’aurait-elle donné un instant pour constater ce qu’elle ne connaissait pas, y laisser ses plumes blanches en faveur d’un feu de l’enfer ? Le penser était une chose, le reconnaître une autre… Et comme si l’ancien Serpentard avait put lire ses pensées, elle détourna de nouveau le visage, fuyant son regard alors qu’un nouveau rouge écarlate naissait sur ses pommettes, réaction on ne peut plus gênante lorsque l’on voulait véritablement croire ce que l’on affirmait…
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