betsalel ♦ promesses d'une nuit.

des jours qui ne ressemblent qu'à l'ombre des nuits.

« Il a été dit "la vérité soulage les consciences et apaise les âmes." » Aucune vérité n'es bonne à entendre. Il n'y a que la violence qui procure l'émancipation de l'esprit. C'est pourtant avec ses bonnes valeurs que ce fit mon éducation. Connerie profonde. J'ai vite su, j'ai vite compris que le monde est impitoyable avec les plus faibles qu'il finit tôt ou tard par aspirer dans ses atroces abîmes. Le mensonge est la seule clé de la survie, la seule et unique que pratique bon nombre d'entre nous, sans en divulguer un mot. Avez-vous déjà vu un membre du magenmagot qui posséda un brin d'honnêté pour en arriver aujourd'hui à un poste si prestigieux, voir même, une jeune femme sans maquillage, demi de ses précieux habits de soie ou encore une adolescente plaçant des lambeaux de tissus sur ses seins pour augmenter ses mensurations. Tout ça n'est que fumée, qu'accessoires pour dissimuler la vérité, aussi horrible et honteuse soit-elle. Ne vous fourvoyez pas mes amis. Les gens mentent. Tout le temps. Que ce soit vos amis, vos ennemis ou même votre famille, ne vous fiez jamais aux apparences, chacun d'entre eux se cache derrière un masque de tissus et de chair, analysant chaque seconde vos failles, vos vices et vos pêchés pour mieux vous anéantir quand le moment sera venu. Dans ce monde la loi du plus fort se trouve être celle ou dessus de toute les autres. Regardez. Observez, l'attachement mutuel que se portent certaines personnes. C'est inutile et superficiel quand on sait que dans ce monde seul les meilleurs subsistent, écrasant les faibles comme on écrase une cigarette consumée sur le bitume inerte face à la chaleur, tiède et envoûtante que dégagent les cendres encore chaudes sur le sol, lui, dénué de sensations.

♦ no one is going to save you.

NOM : Valdis.
PRÉNOM(S) : Betsalel Isaïe.
NATIONALITÉ : Anglaise.
AGE : Dix-neuf ans.
ANNÉE D'ÉTUDE : Cinquième année.
PURETÉ DU SANG : Sang-mêlé.
ORIENTATION SEXUELLE : Bisexuelle abstinent.

BAGUETTE : Bois noir d'Acacia en provenance des forets d'Écosse, deux-cent soixante-quinze millimètres, tête gauche d'un runespoor, maniable & précise, n'obéit qu'à son possesseur.
NIVEAU SCOLAIRE : Excellent.
MAISON SOUHAITÉE : Ravenclaw.
DONS : Animagus coyote noir, non-déclaré.
PREFERENCE : Principalement la magie blanche, quoique la magie obscure demeure tout aussi attirance que dangereuse maintenant qu'elle est enseignée à l'école. Même en sachant qu'il s'agit d'une formation pour transformer les élèves en de bons soldats. Poudlard est tombée bien bas.

ÉPOUVANTARD : Deux avant bras qui se tiennent mutuellement par les poignets.
PATRONUS : Un chartier, animal grossier & vulgaire dans la parole.
SUPPLÉMENT : Remodeler le monde à sa guise en se prenant pour un révolutionnaire fumant du haut de la tour d'Astronomie.

« "L'avenir c'est toi et personne d'autre." » Cette phrase me fût répété des dizaines, non, des centaines de fois ainsi que le jour de ma naissance. Le six juin mille neuf cents quatre-vingt-onze, un jour qui ressemblait fort à une journée d'été orageuse, ou le temps fût dégagé et accueillant pour laisser place aux grondements et au noircissement intense du ciel. S'en suivi une pluie intense et fine qui s'écrasa sur la belle ville de Londres. Dans ce monde il n'était qu'un nouvel être de plus qui venait s'ajouter aux nombreux autres qui le précédèrent ou qui allait le suivre un jour ou l'autre, grossissant toujours plus la machine diabolique qu'on appelait Terre. Betsalel n'avait jamais su comment s'étaient rencontrés ses parents mais au fond de lui il ne tenait pas vraiment à le savoir. Désirant seulement que la flamme amoureuse qu'ils entretenaient perdure à jamais. L'amour. Effet mystérieuse et inexplicable? Fabrication chimique de l'esprit ou simple illusion? Nul ne le savait. Il espérait bien pouvoir le découvrir. Son père, feu rédacteur de la gazette fût un révolutionnaire idéologiste attisant les foules avec ses articles brûlants qui traitaient principalement des polémiques en cours. Il n'hésitait pas à critiquer, à briser, à casser tout ce qui le dérangeait dans cette société qu'il trouvait si fade par rapport à celle qu'il avait pu côtoyer dans sa jeunesse. Fini les looks dérangeants, terminé les grands rassemblements de sorcier. C'était le bon vieux temps qui avait fini par disparaître, emporté par les ravages des temps modernes. Grand défenseur des moldus et de leur monde, sachant qu'il avait épousé l'une d'entre elles. Sa trop grand sympathie envers eux fût réprimandée à l'aide de nombreuses condamnations et amendes portant des accusations invraisemblables telles que "diffamation du monde des sorciers" ou "rapprochement abusif du monde des moldus". Cela lui importait peu tant que ses idées dérangeantes finissaient par agacer l'opinion publique il demeurait comblé. Et dieu qu'il pouvait l'être affublé d'une femme aussi ravissante!

Certes elle était moldue mais elle possédait un charme qui surpassait de loin tous les défauts qu'elle pouvait avoir. Elle fît connaissance du monde magique seulement deux ans après leur rencontre. Il avait attendu qu'elle soit assez prête mentalement, sachant que la découverte d'un autre monde caché alors que chaque humain imagine et pense être l'espèce unique sur cette planète reste un choc. Un choc qui demeure violent dans certains cas. Pas sur elle qui resta stoïque et amusée de voir que les humains n'étaient pas les seuls. La jeune femme pensait que c'était un moyen de remettre un peu de piquant dans sa vie ou pour elle tout avait déjà été vu et revu. Une nouvelle chance de s'évader s'offrait à elle. Elle s'en empara sans trop réfléchir. Rien ne changeait vraiment, elle gardait toujours ses anciennes connaissances et avait une occasion de s'en faire d'autres, s'enrichissant l'esprit dans de nouveaux endroits tout en découvrant une nouvelle façon de vivre. Sans ménagement elle quitta son appartement pour venir s'installer dans celui de son compagnon. Un an plus tard naissait Betsalel. Le joyaux de la couronne qui venait se placer au sein de cette famille heureuse. Le jeune garçon pendant ses premières années demeurait le stéréotype de base. Petit, une gueule d'ange toujours vêtu d'une salopette qui obéissait bien sagement à ses parents. Mais le temps passa par là et son père voyait ses craintes s'accomplir. Il devenait le portrait craché de son père à cet âge là, aussi bien physiquement que mentalement. Un petit révolutionnaire arrogant. Tout ce qui avait tendance à l'agacer chez les gens il n'hésitait pas à leur dire. Au début ses parents trouvaient ça drôle, prenant ça comme de l'humour mais cela finit par devenir inquiétant. Il devait avoir neuf ans. Pour sa mère il faisait juste une pseudo crise d'adolescence en avance, mais non. Il suivait simplement les traces de son paternel. Il avait ça dans le sang. Betsalel passa entre les mains de nombreux spécialistes magiques, prit des dizaines de traitements mais rien n'y fît, il serait comme il est et ce n'est pas des pilules de couleurs qui le ferait changer. Au bout d'un moment ils finirent par tout simplement abandonner l'idée de le faire soigner et acceptèrent son franc parler. Tout ça ne s'arrangea pas avec la découverte de ses pouvoirs magiques qu'il trouva fascinante. Quand vint l'heure de lui dire qui allait quitter la maison pour aller étudier dans une école il ne versa aucune larmes et la tristesse ne laissait pas paraître sur ses traits. Le jeune homme était plutôt heureux de quitter cette maison qui l'étouffait alors que ses parents avaient finit par se fondre dans moule de la société, devenant de bons citoyens du monde magique obéissants et dociles.

♦ say who you are, not who you wanna be.

PSEUDO :

AGE :

CÉLÉBRITÉ :

PRÉSENCE :

COMMENTAIRE ?

CODE DU RÈGLEMENT :

Spoiler:

Betsalel est du genre tête à claque, vous voyez. Le type qui dira haut et fort ce que les autres pensent tout bas, même si pour cela il doit enfreindre le règlement de l'école à de nombreuses reprises. Au-delà de ses envies de changer le monde le jeune garçon à toujours excellé dans toutes les matières, même celle qu'il trouve ennuyantes. Travaillant que trop peu ses notes sont souvent excellentes, ce qui ne cesse d'accroître la jalousie des autres élèves, passant des heures à réviser pour au final obtenir une note banale. Il deviendra grand, se faisant entendre dans le monde magique, son père racontait ça à tout le monde ce qui avait pour manie de l'agacer profondément. Ce n'était qu'un élève comme un autre, juste qu'il avait la capacité d'accumuler plus vite que les autres les informations dans son esprit. Il faut avouer à contre-coeur que ses dernières années son paternel commençait doucement à perdre la boule. Mais ça vous ne l'endenterait jamais sortir de sa bouche, il tient trop à sa famille pour en dire du mal.

Chaque feuille glissait délicatement entre ses doigts, passant de la droite à la gauche, laissant apparaître à chaque nouvelle page un texte qui maintenait son esprit dans un profond état d'excitation et de suspens. Ses prunelles azurées perçaient chaque mot, s'attachaient aux lignes, essayant de leur trouver le sens qu'elle se devait d'exposer au lecteur quand il lisait celles-ci. Lire un livre est une certaine façon de faire l'amour, comme on le ferait à une femme pour Betsalel. Ses pupilles se dilatent en observant la couverture, puis, ses mains, douces, viennent caresser le papier alors que son esprit s'embrume dans une profonde ivresse. Chaque chapitre est un nouveau plaisir interdit, qui glisse sous son regard attentif et amoureux alors que vient la décharge d'excitation et la tristesse d'un acte trop rapide quand arrive la dernière page, livrant ses derniers secrets à son détenteur. C'est peut-être faux pour vous, mais pour lui tout cela à un sens. La lecture reste un moyen de s'évader pour le jeune homme. A chaque nouveau moment de solitude avec ses précieux ouvrages c'est un nouveau monde qui l'entoure, irréel et prenant. D'ailleurs s'il devait vous définir la notion d'amitié il vous parlerait de sa bibliothèque et de ce qu'elle contient d'une façon presque philosophique que vous n'y comprendriez pas un traitre mot. Ses rares et seuls amis sont ses livres à qui il tient énormément. Pénétrez une fois dans son dortoir et vous vous rendrez compte à quel point c'est un amoureux de la littérature. La lecture est partout.Les livres qu'ils possèdent sont nombreux, voir inestimables pour certains. Les ouvrages se chevauchent aussi bien sous son lit, que sur les rangements creusés dans les murs voir même sur le sol, empiétant sur son espace vital et celui de ses compagnons de chambrée. Hors des heures de travail la plupart des élèves se retrouvent dehors, dans le parc par ce beau temps pour s'amuser ou simplement flâner un moment sur l'herbe, mais pas lui. Il n'en voit pas l'intérêt. Il préfère s'enfermer dans sa pièce de vie ou dans une salle vide ou la chaleur est étouffante, étudiant toujours plus attentivement les ouvrages qu'il emprunte à la bibliothèque, quelques fois dans la réserve lors de ses sorties nocturnes. Le jeune homme entre facilement dans cet endroit mal protégé. Deux ou trois sorts et les sécurités magiques de résistent pas bien longtemps. Il ne vole pas, non. Il emprunte puis redonne. Pour beaucoup cette solitude serait invivable mais lui la supporte et l'accepte, ne faisant qu'un avec elle. Encore aujourd'hui il s'est enfermé dans son dortoir pour ne pas être dérangé pendant ses études personnelles. Il doit être le dernier présent dans le château, même les professeurs sont sorti se détendre par ce temps radieux. Le silence règne en maître, s'accaparant les moindres recoins de la pièce. Betsalel est sur le sol, la lueur du soleil par le carreau le faisant chauffer quelque peu. Autour de lui se trouve toute une panoplie d'objets dont chacun possède son utilité. Des ouvrages, nombreux, qui l'entourent, de sa tête, s'élargissant jusqu'à ses coudes en arc de cercle. Un encrier et une plume de hibou immaculée trempant dans l'encre d'un noir profond. Quelques feuilles de parchemins à sa droite, étalés en désordre ou quelques mots et ratures sont écrites. Lors de ses lectures le jeune homme aime bien prendre des notes ou des passages qui l'ont marqué ou choqué, tant que cela a provoqué une réaction dans sa tête il le note d'une écriture fine et italique. Comme s'il réécrivait le livre à sa façon. Comme pour Luther et la traduction de la Bible, ou celui-ci ajouta des notes de sa création pour la rendre compréhensible de tous. La chaleur commençait à se faire oppressante, il la ressentait alors que quelques gouttes venaient perler le long de son visage s'écrasant sur le plancher. Ce n'était qu'une petite gêne qui ne le troublait pas. Pas plus que la poignée en ferraille de la porte qui tournait, provoquant un bruit assourdissant qui résonnait dans la pièce et agaçait particulièrement ses oreilles, le faisant sortir de ses songes intellectuels. La porte était fermée et pourtant la personne derrière avait l'air d'insister, ne réfléchissant pas. Elle était fermée pour éviter tout dérangements mais l'information n'avait apparemment pas été capter par l'écervelé qui commençait à frapper à la porte par saccades de trois coups successifs. Il soupira, visiblement dépité de l'acharnement que portait l'inconnu à vouloir rentrer. Betsalel se leva rapidement puis réfléchit en s'approchant de la porte, baguette en main. Ce n'était pas ses camarades de dortoirs, il leur avait appris le sortilège qui ouvrait la porte quand elle était verrouillée de l'intérieur. Il était solitaire, certes, mais il connaissait le partage, il n'était pas seul dans ce dortoir même si par moment il en aurait rêvé.

Se remettant les cheveux en place à l'aide d'une main il tapota sur la poignée alors que la porte s'ouvrait doucement. En premier lieu il aurait étouffé un gloussement mais il n'en fit rien il s'étonna juste dans un simple haussement de sourcil. Drôle de créature qui venait gratter à sa porte. Une jeune femme, brune, aux yeux verts approximativement du même âge que lui. Il l'ignora et retourna dans ses livres laissant tout le même la porte ouverte pour la laisser rentrer. Le jeune homme se rassit, en tailleur, l'observant discrètement, les joues légèrement rougies. Il faut dire que ce n'est pas tous les jours qu'il reçevait la visite d'une si jolie créature, mais, de plus son plus grand défaut restait la timidité d'être en tête-à- tête avec des femmes ou des hommes. Nombreux étaient les signes qui le trahissaient. Le rougissement ainsi que la voix tremblante suivie de l'air niais et ignorant qui recouvrait son visage. Étrange pour un révolutionnaire qui ne craint rien devant un public plus nombreux.

ANO' « Hey' ça va toi? Je venais juste ce que tu faisais tout seul dans ce grand dortoir... »
BETSALEL « Je me portais à merveille avant que tu viennes me déranger... et je voulais travailler, je pensais que fermer la porte à clé aurait été un signe assez compréhensible pour les gens possédant une parcelle d'intelligence... »

Douce petite sotte. Elle ne savait que répondre à ces paroles acerbes. Il n'y 'avait rien à répondre, il fallait avouer qu'elle n'était pas très futée dans son genre quoique amusante au yeux du jeune homme qui pensait qu'il pourrait divertir son franc parler avec elle. Pas aujourd'hui, il n'en fît rien. Elle s'approchait doucement de lui, s'accroupissant délicatement, repliant ses jambes de gazelle sur elle-même laissant apparaître genoux légèrement bronzés. Ano' s'approcha doucement de l'oreille de Betsalel qui lui ne daignait pas retirer son regard de son livre, ne prêtant même pas attention à elle. Sa bouche approcha de son oreille lui susurrant des délicates paroles bien qu'elles explicitaient bien la suite de la situation que la jeune fille avait imaginé. Elle s'empara du livre qu'il eu du mal à lâcher et le lança plus loin sur le sol poussant déjà le jeune homme sur le dos approchant déjà dangereusement ses lèvres des siennes. Betsalel stoppa immédiatement la situation alors qu'un rictus malsain venait fendre son visage angélique. Il la repoussait doucement, se relevant pour aller ramasser son livre sur le sol.

BETSALEL « Ce livre à une valeur inestimable à mes yeux et toi tu le balances comme s'il n'était qu'une vulgaire bande-dessiné... Je ne vais pas te retenir plus longtemps... »

Un air grave il désignait la porte à l'aide de sa main. Bon nombre d'hommes à sa place aurait profité de la situation mais au lieu de cela il retourna à ses lectures fermant la porte derrière elle comme si rien de ce qui venait de se passer n'avait existé.

« Allez! T'a pas le courage de le faire, Valdis! On avait parier que tu le ferais pas, j'en connais qui vont se faire un tas de bons gros gallions! »

Betsalel secoua la tête négativement. Pendant son enfance sa réputation n'était pas des plus clémentes, surtout auprès des jeunes sorciers de son quartier qui lui lançait constamment des défis plus idiots et dangereux les uns que les autres. Bien sûr la plupart du temps ils les relevaient au péril de sa vie, il détestait se faire traiter de lâches et subir les moqueries des autres. Mais ce qu'il ne savait pas c'est que c'est détracteurs s'amusait à ce petit jeu juste pour occuper leurs esprits de macaque sous-développé. Au final, défi relevé ou raté cela ne changeait pas grand-chose, il n'était pas vraiment apprécié. Le jeune homme traînait souvent avec des gens plus âgés que lui, ce qui déplaisait et inquiétait fortement sa mère qui se faisait un affreux mourront à chaque fois qu'il s'échappait de la maison. Seul un garçon, de son âge, contrairement à Betsa' apprécié de la bande s'était en quelque sorte lié au jeune homme. Pas de pure amitié dure et sincère, de l'extérieur cela avait plutôt même l'air du contraire. Mais quand les deux garçons se retrouvaient seuls - ce qui était plutôt facile vu que chacun habitait dans des maisons mitoyennes - les vannes et les pics se transformaient en sourires et franches rigolades. Ce jeune homme c'était Marcus. Un garçon blond, chétif, habillé avec des vêtements démodés et ringards à l'époque. En parlant de lui... le défi d'aujourd'hui ne concernait pas que Betsalel mais aussi Marcus. Tous les deux devaient faire un Serment Inviolable avec l'aide d'un enchaîneur - un des garçons plus âgés en l'occurrence -. Le serment qui ne devrait pas être violé était assez simple bien que complètement stupide. Marcus et Betsalel devrait rester ensemble tout le long de leur vie, pas à moins de cent kilomètres l'un de l'autre à moins de vouloir violer le serment. Et vous savez ce qui se passe si un serment est cassé. La mort. Les deux ne savaient pas vraiment les conséquences d'un serment inviolable, pour eux ce n'était qu'un simple jeu, une simple promesse en l'air.

Bien résigné à montrer que ce n'était pas un faible, Betsalel fini par lâcher un simple "oui" timide entre ses lèvres alors qu'il suivait déjà les instructions de l'enchaîneur, un adolescent au visage bouffi, portant des jeans trop courts. Il commença par tendre son bras, Marcus exécuta le même geste, chacun attrapant le poignet de l'autre, refermant leur main respective sur la peau. Betsalel sentait déjà l'os de son ami, il était tellement maigrichon. Le maître de cérémonie sorti sa baguette de la poche intérieure de son blouson pour venir l' effleurer les deux mains qui se rencontraient alors qu'il commençait déjà à sourire, un sourire malsain accompagné par des regards à sa bande.

« Pas si lâche que cela au final... Bien, commençons. T'engages tu, toi, Betsalel Isaië Valdis à vivre tout au long de ta pitoyable vie aux côtés de Marcus et à ne pas t'éloigner de lui disons... à plus de cent-kilomètres? »
« O-Oui! »

Après réflexion il se rendait compte qu'il faisait une grosse bêtise, mais c'était véritablement trop tard, cela se voyait dans les prunelles du gros bonhomme qui prenait plaisir à regarder la scène, s'en délectant même d'un plaisir malsain. Une fine chaine enflammée s'enroula autour de leurs poignets, les serrant un peu plus qu'ils ne l'étaient déjà. Betsalel était terrorisé, les événements le dépassaient. Pourtant Marcus lui restait calme et concentré, alors que le sortilège fini par cesser et que l'enchaîneur retira sa baguette la rangeant de nouveau dans son blouson.

« Voilà, maintenant il va falloir vous supporter tout le restant de votre vie, un joli petit couple... Profitez bien de votre nuit de noces. » des rires graves s'échappèrent des bouches des spectateurs.

La bande finie par mettre les voiles, loin de cette scène affligeante et quelques temps après Marcus s'en alla aussi s'en dire un mot. Betsalel, quant à lui, resta allongé sur le sol, pleurant, observant la marque de la fine chaine de feu qui avait marqué sa peau, la haïssant déjà. S'il avait pu se couper la main sur le moment il l'aurait fait. C'était une nouvelle connerie, pas la moindre cette fois, ni la dernière non plus d'ailleurs. Il se passa trois semaines avant que Marcus et Betsalel s'adresse de nouveau la parole, le jeune homme s'était fait trahir par le seul en qui il avait confiance et pourtant il devrait le supporter encore bien des années, contre sa volonté.

Mère,
Je sais que mon comportement n'est pas digne et que j'aurais dû vous écrire plutôt pour prendre de vos nouvelles et donner des miennes mais le temps me manque ses jours-ci. Les examens à l'école sont éprouvants, même si pour moi ils restent relativement simples ce qui me laisse du temps libre pour essayer d'améliorer mes transformations. Je doute que tu trouves cela dangereux, surtout au sein de l'école. Je n'ai pas d'autre choix. Ne t'inquiète pas, je prends toutes les protections nécessaires et je m'isole le plus souvent la nuit dans la forêt interdite. Me transformer reste encore douloureux parfois, malgré tout plus je m'exerce plus la douleur commence à s'atténuer définitivement. En ce qui concerne ma transformation en coyote elle est parfaite le plus souvent même si cela me demande beaucoup de concentration et de calme. La nuit dernière j'ai réussi à me transformer pour aller faire un tour dans le parc et j'ai pu m'approcher d'animaux que je n'avais jamais remarqué auparavant. Rassure-toi tout va bien, personne n'est au courant, les professeurs aussi ne se doutent de rien pour eux je suis juste un étudiant comme un autre. Je n'ai pas écrit à papa, j'imagine qu'il n'aurait pas pris le temps d'ouvrir ma lettre et m'aurait sûrement envoyé une beuglante en retour. J'espère qu'il sera vite de nouveau sur pied et que la maladie ne finira pas par ronger ses derniers instants de lucidités.

L'autre jour j'ai failli me faire démasqué, ce n'était pas voulu mais, pris dans un soudain excès de colère mon bras avait des poils de coyote qui commençait à pousser sur mon épiderme. Rassure-toi j'ai réussi à me cacher et à remonter dans mon dortoir à temps. Il me fallut dix bonnes minutes avant que mon bras ne revienne à la normal. Au début j'ai vraiment eu peur mais depuis aucun incident de ce genre n'a refait surface. Essaye de me répondre au plus vite, vous me manquez tous les deux.

Betsalel.