Les voluptes de fumées envahissaient le quais de la gare bondée, les cris, les rires, les aurevoirs jaillissaient de tout côtés dans une cacophonie presque insupportable. Alors que je venais de traverser le mur qui séparait la voie 9 et 10, j'avais déjà envie de faire demi-tour et de rentrer chez moi... Hélas je n'avais pas le choix, une nouvelle année au sein de Poudlard m'attendait et ma seul option était de monter dans ce train et d'endurer le pénible de trajet. Je vis plus loin dans l'allée, deux adolescent me faire signe de la main mais je décidais de les ignorer traînant ma mâle qui bien sur faisait un boucan d'enfer. La scène était tout bonnement insupportable.

Je me précipitais donc presque en courant dans le train, dans le seul et unique bute de me trouver une cabine vide, libre où je ne laisserai bien sur pénétrer personne d'autre. La solitude était devenue ma meilleure amie ces derniers temps. Dans le Poudlard Express, même vacarme, même scénario... Tout ces pré-adolescent qui adressait des signes de mains à leurs parents qu'ils avaient hâte de quitter, tout ces rires et souvenirs de vacances qu'ils échangeaient dans un brouhaha tout simplement assourdissant... Je soupirais, encore et toujours, alors que je me faufilait dans le couloir bondé.

- Hey Duncan! Viens ils nous reste de la place! me lança un voix qui m'étais familière...

Une nouvelle fois je décidais d'ignorer l'appel. J'aurais pu me retourner, m'excuser, prétendre qu'on m'attendais ailleurs mais ça n'aurait été que perte de temps et je détestais tout bonnement perdre mon temps dans toutes ces futilités. Je remontais le train, de wagon en wagon, avant de finalement trouver un endroit calme, vide, tout ce dont je rêvais.

J'ouvrais la porte à la volée, balançait mon énorme mâle sur le siège d'en face et m'allongeait sur la banquette, signalant donc par la même occasion que je n'avais aucune envie d'être accompagné de qui que ce soit. Alors que je soufflais de soulagement et fermais les paupières afin de rendre le voyage le plus cours possible, j'entendis la porte coulissante s'ouvrir et une voix s'élever.

- Est-ce que la place et libre.

Je soufflais bruyamment d'exaspération avant de lancer mon regard de glace à l'arrivant. Un jeune homme, brun, yeux clairs, il devait avoir entre 16 et 18 ans à vue de nez. Un pauvre petit mouton perdu parmis les longs.

- Est-ce que la cabine te semble libre? Commençais-je acerbe...
- heu oui... hésitât-il
- Bien... Bon sens de l'observation, tu iras loin dans la vie... Maintenant est-ce que j'ai l'air de vouloir de la compagnie?
-... non...
- Et bien je crois que tu viens de trouver ta réponse, faire la porte en partant!

Je fermais à nouveau les paupières alors que la locomotive se mettait à souffler bruyamment sur le quais afin d'annoncer le départ imminent du train. Alors que je sombrais lentement dans les bras de Morphée, j'espérais ne plus être dérangé.

- Où est maman?
- Elle est partie...
- Et papa?
- Il est parti avec elle...
- Où ça?
- Au ciel...
- Quand est-ce qu'ils reviennent?
- Ils ne reviendront pas...

Ce fut le discours que l'on me tint alors que je n'avais alors que huit ans... La maison de mes parents avait brûlé cette nuit là et il ne restait de la bâtisse familiale qu'un tas de ruines et de cendres. Mon père et ma mère étaient morts brûlés vifs. Cause de l'incendie? Un accident ménager... Un putain de simple accident ménagé! Mes parents étaient deux sorciers réputés mais il a fallut que tout deux disparaisse à cause d'un feu de cheminé oublié.

La disparition de mes parents ne m'affecta pas de suite, car il me fallut un certain temps pour comprendre ce qui était entrain de se passer autour de moi. Ma grand-mère, qui m'avait alors accueillit la veille de l'incendie et qui était bien maintenant forcée de me gardé sous son toit, tenta de m'expliquer maintes et maintes ce qu'il s'était déroulé mais ce n'est que lorsque que je fus face aux tombes tombes vides dans l'immense cimetière de Glasgow que je compris la triste fatalité des évènements... Je ne verrais plus jamais mon père et ma mère qui avait à tout jamais disparus.

Le vide affectif et émotionnel créer par la mort de mes parents tenta d'être comblé par ma grand-mère qui devint mon gardien légale... me couvrant de cadeaux et jouets, elle pensait ainsi faire disparaître la douleur que représentait l'absence permanente des deux seules êtres que je n'avais jamais réellement connu et aimé. Mais elle n'était pas dupe elle non plus car hélas pour moi la moindre de mes émotions se reflétaient dans la couleur de mes cheveux qui d'un naturel blond doré avait pris une teinte noir de jais et ce depuis l'enterrement. Être une métmorphomage – selon une grande partie de ma famille – était un réel privilège, mais je voyais ce don plus comme une malédiction qu'autre chose. Il m'était tout simplement impossible de cacher mes émotions, de sourira, de prétendre que tout allait bien car ma tignasse viendrait toujours à me trahir. Rouge lorsque j'étais embarrassé, bordeaux quand la colère me gagnait, noir corbeau lorsque la tristesse me gagnait ou blond clair lorsqu'un rare sourire s'échappa de ma gorge.

Car je n'étais plus un enfant comme les autres, qui s'amusait de tout et de rien. La mort m'avait volé mon enfance et m'avait forcé à grandir bien trop vite. J'étais amère de vivre alors que ma vie ne faisait que débutait. Chaque jour, le souvenir de mes parents s'estompait dans ma mémoire et je m'en voulais encore et toujours de ne pas parvenir à me rapeller du son du rire de ma mère ou de la voix grave de mon père. Il m'arrivait souvent – peut-être trop souvent – de me réveillant en hurlant après mes figures parentales à jamais disparues.
Je devins petit à petit un enfant triste et blasé qui ne se mêlait que rarement aux autres, sauf lors des réunions parentales lorsque que je le voyais... Adonis... Fils de mon oncle, il était le seul à parvenir à me redonner un semblant de sourire et de plaisir d'existence. Il semblait comprendre ce que je traversait et ce que je ressentais et il tentait de me faire me sentir mieux, en famille... Son frère et sa sœur m'étaient eux aussi très sympathique, mais ma préférence allait à celui qui n'était que de quelques mois mon aînés. C'est avec lui que j'appris petit à petit et de manière assez hasardeuse avouons le à contrôler mon don...

- Ils sont de quelle couleur là?
- Noir... Répondit-il un léger sourire aux lèvres.
- Et maintenant? Demandais-je en faisant un effort de concentration plissant le moindre muscle de mon visage.
- Toujours noir...
- Rhaa!! Et là?
- Ils virent aux bordeaux... Mais ça c'est parce que t'es pas content...

Un éclat de rire s'échappa d'entre mes lèvres alors que mes cheveux reprenait une tête châtain. Il était pour moi le frère que je n'avais eu. Il me réapprit sans le vouloir à m'attacher à nouveau aux gens – enfin du moins dans la mesure du possible, et je sortais petit à petit de la coquille dans laquelle je m'étais enfermé.

En entrant dans l'adolescence mon caractère s'affirma encore plus et ce n'était pas toujours pour le meilleure. Surement sans le vouloir, ma grand-mère, avait fait de moi un enfant capricieux et arrogant qui avait l'habitude tout ce qu'il voulait dans les plus brefs délais et ce peut importait les conséquences. Elle, se pliait toujours à mes moindres exigences , peut importe le prix qu'il fallait mettre... Nous n'avions jamais manqué de rien, et moi l'orphelin de la famille encore moins. Je me noyais alors petit à petit dans une existence faite de faste et de superficialité, seul moyen pour moi d'oublier cette part d'ombre en moi qui ne semblait jamais disparaître.

Le visage de maman et papa me revenait encore souvent, je tentais tant bien que mal de ne pas laisser le souvenir s'éroder avec le temps, mais plus les années passaient et plus il m'était difficile de me souvenir clairement de cette existence qui me semblait maintenant tellement lointaine... Avais-je vraiment ces 8 premières années de ma vie dans le bonheur? Où l'avais-je simplement rêver... J'avais l'impression d'avoir toujours été l'orphelin dont toute la famille avait pitié... Ma solution pour ne plus être le pauvre malheureux que tout le monde plaignait? Je décidais de devenir le trouble fait de la famille. Je commençais tout d'abord en douceur en me mettant à fumer la cigarette contre les supplication de ma Grand-mère qui observait chaque fois le bout rougeoyant d'un mauvais œil... Je me mis ensuite à boire, parfois trop et me retrouvait ivre sur la voie publique avec des gens que je n'appréciais tout simplement pas mais avec lesquels j'aimais sombrer dans la décadence.

Puis je me mis à haïr beaucoup de chose, la haine était pour moi le seul moyen d'évacuer toute cette aigreur enfuie en moi. La cible préféré de cette haine libératrice? Les Moldus, ces êtres faibles et sans défenses qui mourraient d'accidents domestiques comme mes parents. Je les détestais pour leur vulnérabilité.

Vint enfin le moment libérateur pour ma tutrice... Mon entrée au collège pour sorcier, Poudlard... C'est donc quelques mois avant mon quinzième anniversaire que j'entrais dans la prestigieuse école. Ma sociabilisation au sein de l'école ne fut guère très difficile, les gens m'appréciaient ou m'enviaient si facilement qu'ils avaient tendance à gravité tout autour de moi. Mais je n'étais le réel ami qu'une d'une seul et unique personne, Adonis McGrégor, mon cousin qui faisait son entré dans l'école en même temps que moi. Nous fûmes le pilier de l'un de l'autre dans les moments forts comme dans les moments difficiles. Quasiment inséparable, nous passions le plus clair de notre temps ensemble.

Je l'adorais, je l'idolâtrais, j'étais comme un aimant sans cesse attirer par son aura. Sa présence m'était tout simplement devenue vitale au sein de l'enceinte de l'institut. Nous pouvions discuter des heures durant sans nous interrompre ou tout simplement rester silencieusement côte à côte pensif. Plus le temps passaient et plus je m'attachais à sa personne et ce même sans m'en rendre compte.

Ma vie social au sein du Poudlard n'en dépérit par pour autant, bien sur je fréquentais d'autre personne, bien sur je rivalisais d'arrogance avec le corps enseignant et je m'arrangeais toujours pour torturer les moldus où plus tôt ce qui s'en rapprochait le plus, les sangs-de-bourbe.
J'appris à me complaire dans cette existence que je jugeais facile et totalement plaisante, jonglant entre cours, amusement et parfois retenue. Je profitais de chaque instant de cette vie estudiantine, loin du passé du pauvre petit orphelin dont tout le monde avait pitié.

C'est alors qu'Adonis perdit sa soeur et la douleur revint dans nos vie, je le vis sombrer dans le même temps que moi quelques années plus tôt. Même si ces cheveux ne s'assombrissaient pas pour signaler le mal qui le rongeait, je pouvais clairement lire sa tristesse dans ces yeux... Son monde était tout simplement entrain de s'écrouler et je tentais tant bien que mal de lui faire retrouver le sourire comme il l'avait fait pour moi après le décès de mes parents. Ses parents divorcèrent... Sa mère tomba malade, et finalement il quitta Poudlard me laissant seul avec moi même.

- Pourquoi tu pars?
- Je dois m'occuper de ma mère...
- Pourquoi?
- Elle est malade, je ne peux pas la laisser...
- Et tes études? Et moi?

Aucun mots ne parvinrent à le retenir et il s'en alla, quitta Poudlard à la veille ( durant ) sa cinquième pour prendre soin de sa mère malade. Son absence eu raison de moi et du peu de joie de vivre qui avait su regagner mon cœur ces dernières années... Je me rendis compte que la présence d'Adonis m'était tout simplement vitale, essentielle et que je souffrais chaque jour de son absence et que j'espérais chaque nuit son retour en vain... Son départ cependant m'aida à réaliser une chose qui jusqu'à là ne m'avait jamais heurté, j'appréciais mon cousin énormément, je l'adorais... Je l'aimais. J'étais amoureux.

Finalement, sa mère vint à mourir et il décida de revenir à Poudlard... Nous ne sommes plus dans la même classe, mais je suis bien décidé à faire de ces sentiments qui me rongent à la seule personne en laquelle j'ai confiance. Cet amour est interdit, cet amour est mauvais, mais avant tout cet amour m'est vitale.

la famille mcgrégor qui s'agrandit la classe
bienvenue sur requiem excidium.
je te réserve césar pour une semaine.
bonne chance pour ta fiche.
-j'devrais me calmer à mettre des smileys partout-