requiem excidium
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 ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… »

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Eris L. Silverheart
Eris L. Silverheart
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Date d'inscription : 30/03/2010
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Musique : Olivia L. — a little pain.

WIZARD
âge: Dix-sept ans
sexualité: Hétérosexuelle
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ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… » Vide
MessageSujet: ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… »   ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… » EmptyMar 30 Mar - 22:20

ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… » 1so9d0
      ♦ no one is going to save you.

      NOM ; Silverheart. Un nom que certains connaissent très bien dans le monde de la magie, pour l’avoir vu plusieurs fois apparaître dans la Gazette du Sorcier. Car comment ne pas reconnaître le nom de celui qui fut un jour Ministre de la Magie, assassiné moins d’un an après son élection. Oui, ce nom associé au pouvoir connut aussi une triste fin.
      PRÉNOM(S) ; Eris, Lux. Deux courts prénoms dont le premier possède une origine purement grecque lorsque le deuxième est latin. Discorde et lumière, une antithèse parfaite pour une demoiselle à la personnalité unique. Nul ne saurait véritablement dire qui a décidé de lui accorder ces deux prénoms. Peut-être une grand-mère aux exigences toujours assouvies ou à une fantaisie des deux parents.
      NATIONALITÉ ; Norvégienne avant tout, puisque née avec quelques semaines d'avances dans la contrée de sa mère. Cependant, elle est aussi Norvégienne qu’Anglaise… entre ces deux pays, un cœur balance.
      AGE ; Dix-sept ans tout juste. Majeure donc, avec permis de transplaner.
      ANNÉE D'ÉTUDE; Troisième année.
      PURETÉ DU SANG ; Sang-pur. Aucun moldu ou sang-mêlé n'aurait été accepté dans la famille Silverheart.
      ORIENTATION SEXUELLE ; Encore innocente, Eris n’a jamais connu aucune expérience, qu’elle soit féminine ou masculine. Gageons cependant que son orientation balancera plutôt vers l’hétérosexualité, tant la jeune demoiselle éprouve le besoin d’être protégée.


    MAGIC HAND-

    BAGUETTE ; Taillée dans du bois d’aubépine, symbolisant la pureté, elle mesure environ 27,6 centimètres de longueur, pour 2cm de diamètre en main et 1cm en extrémité. Son cœur renferme une écaille de Léviathan, légendaire dragon des mers dont on demeure certain de sa disparition. Le manche, quant à lui, est en argent ciselé sur lequel sont gravés les armoiries des deux familles de la jeune fille, ainsi que l’arbre dans lequel est taillée la baguette, qu’un Léviathan surplombe.
    NIVEAU SCOLAIRE ; Excellent en vérité. Eris étant une demoiselle plus que studieuse et très souvent enfermée dans la bibliothèque. D’un autre point de vue, on dit de la demoiselle qu’elle est une surdouée, ce qui ne l’empêche pourtant pas de rater parfois quelques sorts de pratiques que son handicap et son don naturel faussent tout simplement quand bien même la théorie lui paraît des plus simples.
    MAISON SOUHAITÉE ; : Serdaigle, pour l’esprit studieux dont elle fait preuve et son érudition naturelle. Serpentard pour la contradiction que l’on peut en retirer, et son côté manipulateur inconscient. (Car tous les Serpentards ne tournent pas mal après tout.)
    DON(S) ; Aucun en particulier si ce n’est celui d’être surdouée, et d’être excellente dans les arts quels qu’ils soient. Prédisposition naturelle que l’on pourrait aisément manipuler. D’un autre côté, son mutisme est un atout lors de l’apprentissage, puisque la belle ne peut que lancer des sortilèges informulés.
      WHAT ELSE ?
      PRÉFÉRENCE(S) ;D’un côté, lorsque l’on est la petite-fille d’Olivia Silverheart, il va de soi que la magie qui mène directement au pouvoir devrait être une préférence naturelle. Néanmoins, le regard d’Eris en la matière est plutôt neutre : toute connaissance est bonne à prendre, et pouvoir différencier les côtés néfastes de la magie tout autant que les bénéfiques est un plus sur lequel Eris n’ira certainement pas cracher. Cependant, la douceur de la jeune fille conduit cette dernière à une prédisposition naturelle pour la magie bénéfique et la nature.
      ÉPOUVANTARD ; Étrange que celui-ci, il se trouve être une ombre définie. La silhouette d’un homme qu’elle eut le malheur de connaître durant son enfance et qui ne cesse aujourd’hui d’hanter ses plus sombres cauchemars.
      PATRONUS ; Pas tout à fait corporel encore par le simple fait qu’elle ne parvient pas tout à fait à maitriser le sortilège du patronus, on peut néanmoins deviner le début d’une chimère, animal mythologique qui fit pourtant preuve de son existence dans le monde de la magie.
      SUPPLÉMENT ; Fragile. En effet, la nature ; bien qu’aimée de la jeune fille ; ne semble pas avoir gâté cette dernière : muette de naissance, il fallut qu’elle hérite de même d’une maladie cardiaque que les médicomages ne parviennent pas encore à guérir, faute de récidive magique. Par ailleurs, son passé tumultueux semble se répercuter à travers ses yeux couleur lilas, lui donnant un aspect mélancolique fragile, comme si elle ne pouvait être qu’une petite poupée facilement brisable.



...........................................

Légende


    Eris L. Silverheart (Intermédiaire baguette)
    Eris L. Silverheart (Intermédiaire pensées)
    Mrs. Mary Mittleton
    Mrs. Olivia Silverheart
    Balthazar D. Blackshade
    Ludmila V. Spencer
    Delilah A. Spencer
    Gina S. Carlton


...........................................
    ♦ say who you are, not who you wanna be.

      PSEUDO ; * (oui, astérisque, c'est joli non? )
      AGE ; *
      CÉLÉBRITÉ ; Abbey Lee Kershaw
      CODE DU RÈGLEMENT ;
      Spoiler:
      PRÉSENCE ; 4/7
      COMMENTAIRE ? Nope. (l)


Dernière édition par Eris L. Silverheart le Mer 31 Mar - 21:04, édité 8 fois
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Eris L. Silverheart
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ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… » Vide
MessageSujet: Re: ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… »   ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… » EmptyMar 30 Mar - 22:20

Chapter One
Another mindless crime, behind the curtain…


Il y a des familles où la naissance d’un enfant n’est que l’assurance d’une descendance à venir… Pour d’autres, c’est une attente inespérée d’un bonheur que l’on était impatient de connaître… Pour cette famille-ci, les deux raisons étaient associées et partenaires, assurant une descendance qui apporterait le bonheur dans cette famille dont le mariage n’avait été qu’arrangement, bien que ce sentiment que l’on appelait amour avait frappé en plein cœur les deux fiancés qu’un premier regard avait foudroyé. Il n’avait pas fallut moins de seize heures de travail pour que le nouveau-né ne fasse son apparition, sans premier cri comme il en est de coutume toutefois. A peine née que déjà du souci la petite enfant suscitait, jusqu’à ce que l’on révèle à la famille que cette enfant tant espérée ne parlerait jamais. Jamais, c’est très long, et surtout, c’est une décision incontournable, quoi qu’aient pu faire les médicomages. Mais à parade à sa voix, on put trouver en échange, lorsqu’enfin la petite enfant décida d’ouvrir les yeux, deux admirables prunelles couleur lilas, fixant ce nouveau monde avec une curiosité d’ores et déjà déconcertante, et l’on ne put que comprendre que la petite fille n’en serait que plus délicate lorsque les années passeraient… Hélas pour la nouvelle famille, le malheur ne s’arrête jamais en bon chemin, et durant de longues années, Lord Silverheart demeura persuadé que sa famille était maudite, car au mutisme de son enfant vint s’ajouter une maladie, rare et qui pourtant, pèserait longtemps sur son héritière… Un problème cardiaque qui ne pourrait que la rendre plus fragile, plus délicate qu’elle ne semblait déjà l’être. Combien de mages furent appelés pour aider la petite enfant, combien de médicomages se virent impuissants face à la petite enfant à la mélancolie si flagrante ? Échecs sur échecs … encore et toujours, durant quatre longues années. Quatre années de bonheur pourtant. Car malgré son handicap, la douce petite enfant prenait plaisir à grandir sous le regard attendri de ses deux parents, bien qu’il demeura toujours une once d’inquiétude dans celui de son paternel.

Petite enfant sauvage, échappant sans cesse à ses nourrices, trottinant autant qu’elle le pouvait dans le parc du domaine, grimpant aux arbres malgré les milles recommandations incessantes et répétées. Téméraire mais néanmoins bien trop insouciante en finalité, n’en faisant qu’à sa tête, refusant d’être cette enfant bien trop fragile qu’elle se devait d’être. Sous cet aspect sauvageon pourtant, elle, si douce, si délicate, si féerique à sa façon, petit lutin malicieux riant de par son regard lilas sans qu’aucun son ne franchisses ses lèvres roses entrouvertes. Ce rire que nul ne pouvait entendre laissant à supposition : était-il cristallin ? aigu ? Digne de la petite fée qu’elle semblait être ? Questions récidivantes qui poussèrent Lord Silverheart à de nouvelles recherches, impliquant cette fois ces sombres mages, ceux auxquels l’on ne fait appel qu’en dernier recours… L’un d’eux particulièrement, capta l’attention du paternel, jusqu’à passer un accord avec ce diable… Cet envoyé de Satan là, la petite fille qu’elle était ne le vit que rarement, tremblante sous son charisme détonnant, cherchant par tous les moyens à échapper au regard sombre de cet homme mûr qui ne venait que pour elle. Combien de fois était-elle partie se glisser au dehors, qu’il pleuve ou qu’il vente, dans le but unique de ne jamais se retrouver seule avec ce sombre mage ? L’on reconnaît toujours le danger lorsqu’on le croise, et cet homme-là représentait le plus grand que l’on puisse connaître. Il fallut ruser, encore et toujours pour parvenir à faire demeurer l’enfant face à son nouveau pire ennemi, défi presque impossible à relever tant la victime était elle-même un cas de ruse innommable, bien trop intelligente pour tomber dans d’aussi bas pièges, parant toute astuce par la sienne, jusqu’à ce que finalement, l’on y parvienne, déroutant l’esprit de la petite enfant par une vile tricherie consistant à rouler son entendement naturel.

Il devint très rapidement ce faux-ami de la famille, prônant toujours son désir de soigner la petite enfant sans qu’il n’y parvienne pourtant. Faux prétexte qui n’était en réalité qu’une couverture pour mieux connaître les habitudes et pour mieux se rapprocher du Lord du manoir, présentement le nouveau ministre de la magie. Un poste obtenu difficilement. Mais à promettre de débarrasser la vermine, on acquiert un peu plus de chance, lui, ancien ministre du département des mystères. Un atout qui n’est pas sans conséquences… Elle n’avait pas encore six ans, lorsque le drame vint frapper à sa porte. Au petit matin, elle courait encore dans l’herbe derrière un petit lapin blanc, telle la petite Alice du conte qu’elle aimait tant… Au soir, elle était à peine couchée, prête à s’endormir sous le dernier baiser de sa tendre mère…

Cette obscurité dense, oppressante… Il n’y a plus de veilleuse en cette heure-ci. Ce silence dans sa chambre, lui nouant le ventre comme jamais, telle une impression qu’elle ne devrait pas connaître tandis qu’elle quitte son lit, sa peluche au bout du bras, sa longue chevelure couleur du miel glissant sur ses frêles épaules. Ses pas lui font quitter sa chambre, plus discrète que le silence lui-même, jusqu’à la mener dans ce couloir où des éclats de voix lui parviennent, angoissés ou colériques. En bas, sa mère pleure, son père jure, des mots qu’elle n’a jamais entendus de sa vie mais qui lui sont interdits. Une autre voix se fait entendre, qui ne lui est pas tant inconnue mais à laquelle elle ne parvient pas à replacer un visage, comme un secret qui se prépare à naître et doit demeurer. Ses lèvres demeurent closes malgré cette envie d’appeler sa mère comme le ferait un enfant qui sort tout juste d’un cauchemar, mais elle sait d’ores et déjà qu’aucun son ne franchira sa bouche rose, une situation contre laquelle elle n’y peut rien, contre laquelle personne ne pourra jamais rien, malgré tous les efforts mis en œuvre. Silencieusement, elle descend les escaliers, ses yeux violets fixant les tableaux qui semblent s’agiter, cherchant eux-mêmes muettement à l’empêcher d’aller plus loin. Les éclats de voix cessent un court instant, l’intimant de ne plus bouger, cherchant à éviter que le bois des escaliers ne grince sous son poids pourtant de plume, jusqu’à ce qu’un hurlement ne se fasse entendre, glaçant le sang de la petite fille qui vient serrer sa peluche contre son torse, se mordant la lèvre comme pour empêcher un son inexistant de franchir sa propre bouche. De nouveau, ses pas la mènent dans le salon où la scène se déroule, unique, terrible, choquante. Son regard violet se pose sur son père que des lianes emprisonnent, et dont le regard demeure fixé sur un point unique. Jamais encore elle ne l’a vu aussi apeuré et en colère dans un même temps. Un clignement alors qu’elle tourne la tête vers ce point semblant si important… Mais son regard ne rencontre qu’une ombre, une silhouette que l’astre lunaire éclaire. Lui. C’était donc à lui qu’appartenait cette voix… Son regard se fige alors que ses prunelles claires se portent sur une silhouette féminine, agenouillée devant l’inconnu qui ne l’est pas tant. Pourquoi ce sang sur ses bras, son cou ? Pourquoi pleure t’elle et supplie t’elle ? Du haut de ses cinq ans, la petite fille se précipite vers sa génitrice, sans se soucier de ce liquide dans lequel elle marche. De nouveau des hurlements. Des ordres à son encontre. Ne pas regarder, remonter dans sa chambre. Ne surtout pas regarder. Un dernier hurlement avant qu’elle ne glisse dans ce liquide à l’odeur de fer…

On ne la trouvera que deux jours plus tard, allongée dans ce liquide rouge n’appartenant qu’à sa mère. Son père, lui, est décédé sous un sortilège impardonnable. Quant à l’intrus… il est parti, mais certainement pas sans blessure, certainement pas sauf. L’on a beau avoir quatre ans, paraître fragile et délicate… Lorsque la magie se mêle à la peur et la colère, on en vient vite à devenir dangereuse. Ces miroirs explosés sont le fruit de sa peur, il en manque pourtant une partie, que l’on pourrait trouver sur l’assaillant. Lorsqu’elle vit ce monstre pour la dernière fois… son œil manquait de s’échapper de son orbite… Mais qui pourrait croire qu’une jeune enfant pourrait être capable de blesser qui que ce soit ? Ce fut un auror qui sortit la fillette de la maison, sous le regard ébahie et consterné du voisinage… Seule rescapée d’un massacre… Et la peluche laissée en souvenir derrière elle, dans cette maison où elle ne remettra plus jamais les pieds. En une nuit, l’Angleterre a perdu son ministre de la magie, une épouse exemplaire et aimée… Une mère et un père disparu en quelques sortes par la faute d’une petite fille qui n’avait pourtant rien demandé.




Dernière édition par Eris L. Silverheart le Mer 31 Mar - 12:53, édité 17 fois
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Eris L. Silverheart
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MessageSujet: Re: ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… »   ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… » EmptyMar 30 Mar - 22:20

Chapter Two
All the Children grow up…


Délicatement, elle reposa son pinceau sur le chevalet, admirant son travail enfin terminé. Sous ses yeux, le paysage qu’elle venait d’achever ressemblait trait pour trait à celui qu’elle avait trouvé dans les pages d’un livre, et qu’elle avait tenu à tout prix à peindre, en guise de cadeau de remerciement à ce professeur d’art qui toujours avait été présent pour l’épauler, cherchant par tous les moyens à faire ressortir la créativité habitant l’esprit de la jeune fille de quinze ans désormais. Un léger froncement de nez pourtant vint glisser sur le visage de poupée de l’artiste, il manquait quelque chose, un détail important qui rendrait ce tableau vivant. Elle en connaissait la formule, mais pouvait-elle seulement se permettre de prononcer la formule sans qu’une lettre du ministère ne lui soit envoyée ? Dilemme qui lui causa bien du souci jusqu’à ce que son professeur particulier ne vienne la retrouver pour annoncer l’heure de musique approchant. Sous un léger sourire à la vieille femme, la douce Eris glissa sur le côté, empoignant sa baguette coincée dans ses cheveux et retenant un chignon qui se déroula aussitôt en cascade blonde alors que des lettres naissaient énergiquement dans les airs, sous une écriture de fumée bleue : « C’est un cadeau pour vous Mrs. Mittleton. J’ai un service à vous demander cependant. »… Un sourire sur les lèvres de la vieille femme, alors que son regard se portait sur le tableau. Fidèle copie. « Un cadeau ne cache toujours que des demandes… ». Un nouveau froncement de nez, alors que la délicate demoiselle à la robe bleue ciel secoue négativement la tête : « Point madame. Mais pourriez-vous le rendre plus vivant ? J’ai bien peur de ne pas être en mesure de pouvoir le faire. ». Un rire cristallin naquit sur les lèvres de la dame, alors qu’elle sortait sa baguette pour le déposer sur le tableau, récitant une formule peu complexe… Ce prononçant, des étincelles dorées quittèrent l’extrémité du bout de bois avant d’envahir totalement le tableau, et lorsqu’enfin ce fut terminé, le petit oiseau bleu qui se trouvait au départ dur le bord gauche du tableau vint doucement voleter dans le paysage, alors que les nuages eux-mêmes se permettaient d’être plus vivants. La satisfaction vint glisser sur le visage des deux personnes présentes dans la pièce, tandis qu’Eris décrochait doucement la toile du chevalet, sitôt volée par la professeur. « Je vais l’envoyer en encadrement. C’est un travail superbe Eris. L’un des plus beaux que vous m’ayez montré. Vous disposez d’un grand talent, ne le gâchez surtout pas, et continuez de peindre. »… Un hochement de tête positif, une affaire entendue. Eris avait toujours étonné de par son côté artiste, ce don pour les arts qu’elle possédait indéniablement, autant dans la peinture que dans la musique. Ce fut d’ailleurs sur cette pensée que les deux femmes se dirigèrent vers la salle de musique, pour l’heure de piano obligatoire.

Il ne s’était pas encore tout à fait déroulé une demi-heure qu’un hibou grand-duc vint cogner du bec contre la fenêtre, incitant la jeune demoiselle à interrompre sa leçon pour décrocher la lettre qu’il tenait en patte. Lettre qui semblait lui être adressée si l’on s’en fiait à l’écriture émeraude. Étrange fait que celui-ci, puisqu’elle ne recevait d’ordinaire jamais de courrier. Mais avait-elle déjà oublié l’avenir qui lui était promit ? Tournant la lettre, le cachet de l’école de sorcellerie dont sa grand-mère lui parlait tant sauta à ses yeux. Elle n’y avait jamais réellement crut, songeant à son handicap bien trop encombrant. Un signe de tête de son professeur lui indiqua que le cours était terminé, de toute manière, qu’avait-elle de plus à apprendre ? Cherchant un morceau de sucre dans les poches de sa robe, elle en glissa un dans le bec du hibou qui repartit à tire d’aile alors qu’elle-même s’éloignait de la fenêtre, esquissant une légère révérence pour saluer la vieille dame qui avait fait son temps dans le château. Glissant doucement dans les couloirs, sans toutefois oser ouvrir la lettre, la jeune Eris se dirigea vers le petit salon, où elle demeurait persuadée que sa tutrice s’y trouvait, sans doute en train de prendre le thé ou d’ores et déjà occupée à chercher comment redécorer le château. Cela faisait désormais dix années qu’elle vivait au château, recueillie par ses grands-parents paternels pour des raisons d’avenir et d’école, ne voyant que les grands-parents maternels que durant certaines vacances. Olivia Silverheart, femme d’ambition et de pouvoirs avait sitôt reprit l’éducation de la petite enfant qu’elle était, l’obligeant à étudier des journées entières comme elle l’avait fait autrefois avec son fils… Mais elle était aussi cette femme qui avait chercher à sortir de la mémoire de la jeune enfant, les souvenirs déplaisants d’une nuit qui n’aurait jamais dû être. Elle n’avait pas mit plus de quelques jours à se décider à appeler son mage de main, hypnotiseur à ses heures perdues, qui enferma les souvenirs douloureux dans une petite fiole dont seule la vieille femme en connaît désormais la cachette.

Et comme elle l’avait présagé, la vieille femme se trouvait bien dans le petit salon, buvant son thé tout en lisant un roman. Trois coups pour annoncer son arrivée et Olivia Silverheart quitta son ouvrage des yeux, permettant à sa petite-fille de s’approcher. La lettre passa de la main de la jeune fille à celle de la grand-mère, sois avoir été décachetée. Un rapide coup d’œil avant qu’une remarque ne franchisse les lèvres de la matriarche : « Eh bien ! Il était temps. Ouvrons-là pour savoir ce qu’elle nous dit. » Un silence, un bref moment de lecture. « Tu es inscrite ma petite. Tu iras avec Balthazar au chemin-de-traverse pour tes fournitures, tu choisiras un animal qui te tiendra compagnie là-bas. Chouette ou crapaud, qu’importe. À ton retour, nous verrons quelques sortilèges qui t’aideront à t’adapter, autorisation exceptionnelle de l’école. » Remise de la lettre ouverte et légère révérence de la part de la nouvelle étudiante. Poudlard l’accueillait, et pourtant, elle peinait réellement à y croire. Remontant dans sa chambre, elle y entreprit de se changer, remplaçant sa robe idéale pour demeurer au château pour des habits de ville. Il était bien rare qu’elle quitte les lieux où elle se trouvait en temps général, et ce malgré tous les efforts mis en œuvre par son grand-père, bien moins rigide.

Lorsqu’elle quitta sa chambre, l’un des hommes de main d’Olivia l’attendait déjà dans le hall d’entrée, jeune et cynique, et qu’Eris n’appréciait guère malgré le jeune âge dont il disposait et son charme indéniable. Ce dernier esquissa une révérence à laquelle elle répondit par un hochement de tête. Sous sa coupe, Eris se faisait toujours distante et cynique lorsque celui-ci lui adressait la parole. Jeu implicite né entre eux il y avait des années de cela, et pour lequel Olivia S. n’était pas tout à fait étrangère, tant elle désirait voir sa petite fille à Serpentard lorsque Poudlard l’accueillerait. Offrant son bras à la jeune aristrocrate, le Valet lui indiqua qu’ils iraient en transplanant, et en moins de temps qu’il ne faut pour dire Quidditch, ils se retrouvèrent dans une allée sombre et malfamée. « Oups. Je crains que nous n’ayons atterri dans l’Allée des Embrumes… » Que de cynisme dans une voix si suave. Le regard violet de la belle poupée vint s’assombrir un instant avant qu’elle ne lâche le bras de son accompagnateur. Merlin qu’elle pouvait haïr ce sinistre personnage… Détaillant les lieux autour d’elle, elle ne put s’empêcher de frissonner lorsque son regard unique se porta sur un homme à l’apparence dégoutante qui la fixait en retour. Amorçant quelques pas en direction d’une ruelle, elle chercha à s’y engouffrer jusqu’à ce qu’une main chaude et ferme ne la retienne pourtant, l’incitant à revenir se loger contre le torse de cet homme à qui la poigne appartenait. Balthazar, encore et toujours, prêt à tout pour mettre sa protégée de l’instant mal à l’aise. Le geste de trop pourtant, obligeant la pourtant si douce Eris à commettre un geste qui témoignait de son honneur qu’elle protégeait tout simplement ; se dégageant rapidement de son garde du corps en le repoussement nettement avant que sa main ne s’abatte sur sa joue mal rasée dans un bruit sec. Nulle n’avait jamais porté la main sur le bel homme, nulle que ne l’ai jamais refait, pourtant, seule la mâchoire de ce dernier se contracta alors que des mots se formaient délicatement dans les airs, malgré les coups de poignets secs de la muette. « C’est toi qui nous a perdu ici ! Alors fais nous sortir où je me débrouillerai seule et tu devras t’expliquer s’il arrive quoi que ce soit ! » La menace n’était pas tant anodine que cela… Qui ne craignait pas les foudres d’Olivia ? S’il arrivait malheur à sa petite-fille, il y avait fort à parier qu’il trinquerait bien plus que d’ordinaire. Un sourire cynique vint orner le visage du garde du corps avant qu’il n’empoigne le poignet de la douce poupée, rapprochant son visage du sien … Bien trop près selon les règles de la bienséance que l’on lui avait fait apprendre. « Très bien… "Princesse". Une chose est certaine … tu es bien la petite-fille d’Olivia ! »

Trainant la jeune fille dans une ruelle opposée, ils ne tardèrent pas à arriver sur le chemin-de-traverse au bout de quelques minutes de marche. Extirpant la liste des fournitures scolaire hors de sa poche, Eris, dont la colère colorait encore ses joues habituellement blanches, la tendit à l’ancien élève de la maison de Serpentard, qui la dirigea alors vers différentes boutiques, l’incitant à marcher bien trop vite, épuisant son cœur fragile jusqu’à ce qu’elle s’appuie contre un mur, d’ores et déjà épuisée. « Déjà fatiguée princesse ? » De nouveau, ce regard sombre à l’encontre de l’arrogant accompagnateur avant qu’une nouvelle gifle ne vienne s’abattre sur l’autre joue, manifestement jalouse. Hélas, elle n’eut pas le temps de s’éloigner que cette fois, il l’attrapa par la nuque, bloquant ses deux bras malgré les nombreux paquets qu’il tenait. « Deux en moins de quelques heures. A la troisième, tu pourrais bien le regretter petite Eris… Et je ne suis pas certain que ton petit cœur le supportera suffisamment longtemps ! » Défi non dissimulé alors que déjà une autre idée germait dans l’esprit de la colérique enfant, sitôt avortée. « Oh non, n’y pense même pas ou ce pourrait bien être pire ! » Oh si elle avait pu hurler de frustration, nul doute qu’elle l’aurait fait, mais ses lèvres demeurèrent closes alors qu’elle se dégageait d’ores et déjà des bras de son opposant, choisissant un autre pan de mur où s’accoler pour se reposer. C’est alors qu’IL lui tendit une petite fiole dont elle ne connaissait que trop bien la couleur du contenu. Un petit philtre rouge destiné à apaiser son organe battant lorsque ce dernier commençait à trop s’affoler. Un léger soupir quitta les lèvres roses de la jeune Silverheart alors que ses doigts fins s’emparaient du petit flacon, jusqu’à le porter à ses lèvres pour en vider le contenu. « Voilà qui est mieux n’est-ce pas ? Bien, je crois qu’il nous reste une dernière course… Ta grand-mère a stipulé le fait que tu pouvais choisir un animal de compagnie. Je te laisse choisir seule, j’ai une chose à faire de mon côté. Je te retrouve chez Fortârome dans une trentaine de minutes. Et je te conseille d’y être. »

Seule. Seule pour se débrouiller. Que n’avait-il eut cette idée plus tôt ? Cela lui permettait de ne plus avoir à supporter sa présence, de ne plus croiser son regard bleu vicieux, de ne plus témoigner de son arrogance naturelle. Olivia savait pourtant qu’ils ne se supportaient pas, qu’elle ne pouvait souffrir trop longtemps de sa présence. Combien de fois la belle était revenue au château en colère, abandonnant son occupation qu’il venait délibérément troubler de par sa simple présence… S’engouffrant dans l’animalerie, Eris glissa son regard violet sur tous les animaux présents : chats, grenouilles, crapauds… Hiboux et chouettes… Aucun ne lui convenait véritablement, jusqu’à ce que ses prunelles uniques ne se portent sur un petit animal tapi dans l’ombre. Elle venait de faire son choix, et ce fut avec une petite cage recouverte d’un tissu noir qu’elle quitta le magasin, se dirigeant vers le nouveau lieu de rendez-vous, et où son compagnon l’y attendait déjà. A sa place se tenait déjà une coupe de glace. Visiblement, il avait prit l’initiative de choisir pour elle. Heureusement pour lui, il s’agissait du parfum qu’elle adulait. Déposant la cage à ses pieds, aux côtés de nombreux paquets, elle prit place, glissant sa cuillère dans la gourmandise. « Alors, quel animal vient rejoindre la basse-cour… Une cage de cette forme… un oiseau. Encore un hibou je suppose ? » D’un geste trainant, l’arrogant vint lever le tissu de la cage avant de grimacer. « Une chauve-souris ? Par Merlin, quelle idée farfelue. Et peut-on savoir pourquoi ? », dans un soupir non dissimulé, la future élève attrapa sa baguette avant de répondre par ce même système qu’elle employait toujours : « Parce que ce sont des créatures silencieuses. ». Réponse adéquate alors que la douce jeune fille reprenait la dégustation de sa glace. Dans un certain sens, c’était une réponse qui remettait le fameux Balthazar en place… mais dans un autre, ce n’était qu’une révélation… cette souffrance de devoir demeurer au silence. Fouillant sa poche, l’arrogant déposa une pochette noire sur la table, devant sa petite compagne. Interrogative, Eris l’ouvrit délicatement avant d’y trouver cinq fioles qui semblaient posséder le même contenu. « Ceci… te sera utile. D’une certaine façon, tu pourras jacter, cependant, ce sera plutôt une certaine de télépathie. Je te montrerai comment cela fonctionne lorsque tu te sentiras prête à essayer cette nouvelle technique. » Un hochement de tête signifiant un remerciement. Rien de plus, rien de moins. On ne pactise pas avec le diable, même s’il vous paraît charmant et délicat dans certaines attentions.


Dernière édition par Eris L. Silverheart le Mer 31 Mar - 15:59, édité 22 fois
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MessageSujet: Re: ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… »   ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… » EmptyMar 30 Mar - 22:20

Chapter Three
Incubus dreams



L’habituel bal de fin d’année, réjouissance pour certains, surtout certaines, véritable corvée pour d’autres. Les deux à ses propres yeux. Elle qui ne connaît que trop ce monde de frivolités, ces bals sans fins, cet arrogant besoin de paraître. Toute la question demeure désormais de savoir si elle s’y rendra ou non… Sur son lit, deux tenues : ce fameux costume, d’ores et déjà prêt qui n’attends plus qu’elle, ou cette chemise de nuit, fidèle habit de la nuit, suppliante. À ses côtés, ses camarades se préparent, l’une habillée en courtisane du 17ème siècle, prête à masquer son visage fardé, une autre porte le même costume… En jumelles accomplies. Une troisième achève de fermer sa tenue de cuir. De même, son visage est masqué. Quant à la quatrième, c’est en chat qu’elle désire être. Un bal masqué de surcroit. Le propre masque d’Eris est posé sur sa coiffeuse, attendant patiemment l’heure où il se verra porté. Un soupir quitte les lèvres roses de la muette, alors qu’elle attrape sa nuisette, défaisant la serviette qui entoure son corps nu. Geste qui ne passe pas inaperçue et provoque l’effroi des camarades féminines d’ores et déjà prêtes. « ERIS ! Qu’est-ce que tu fais ! » ; « Tu ne vas pas aller te coucher tout de même ! »… « Empêchez-là de mettre son pyjama ! Il est hors de question que tu ne te rendes pas au bal Lux. Pas d’obligation de cavalier ! C’est une première à ne surtout pas manquer ! » Merlin ! Quatre harpies prêtes à passer à l’attaque… Cette simple pensée eut le don d’amuser la muette, lui imposant l’ordre de se mordre la lèvre inférieure pour ne pas simuler cet éclat de rire qui ne demandait pourtant qu’à franchir sa bouche. La situation cependant, était on ne peut plus sérieuse … Chercher à échapper aux quatre harpies que voilà était une mission impossible à réaliser, imposant capitulation immédiate. Laissant un nouveau soupir franchir ses lèvres, Eris recouvrit de nouveau son corps nu avec la serviette, une moue sincèrement boudeuse sur son visage. Son regard se porta sur la tenue qu’il l’attendait, véritable robe créée par les Gobelins pour une nymphe d’antan. Comment la jeune fille se l’était procurée ? C’était une question qu’il valait mieux poser à Olivia, véritable commanditaire du costume et du masque qui l’accompagnait.

Ainsi donc, se laissant guider par ses camarades et sans avoir son mot à dire, Eris s’installa face à sa coiffeuse, laissant Delilah s’occuper de ses cheveux encore humides, tandis que sa jumelle se chargeait de la maquiller comme il se devait, et selon le costume qui prônait sur le lit, désormais seul. Sa longue chevelure fut rapidement sèche grâce à la baguette délicate de Delilah, et le talent de Ludmila fut reconnu par des « ahh » et des « ohh » exclamatifs. Une raison de plus pour mettre une entière confiance entre les mains des deux jumelles… Ce furent finalement les deux camarades restantes qui s’occupèrent d’habiller la jeune fille au prénom divin, achevant ainsi de préparer celle qui devait ce soir ressembler à ce qu’elle semblait toujours avoir été : une nymphe des eaux. Le masque posé sur son visage masqué de par le maquillage vint compléter l’antique costume. « Par merlin… Tu es tout simplement magnifique Eris. » Une rougeur sur les joues de la demoiselle, sans qu’elle ne puisse rétorquer quoi que ce soit… Et la seconde qui suivit annonça l’arrivée d’un sombre hibou que ne connaissait que trop bien la destinataire du message qu’il portait. Nostradamus, oiseau de malheur qui représentait si bien son maitre. Un seul message sans signature pourtant : « Prends l’un des flacons que je t’ai offert l’an passé. Ce soir… » Balthazar… Froissant le papier qui termina dans la corbeille, s’enflammant afin de détruire la preuve, elle fouilla, après avoir assuré ses amies de sa présence au bal, sous son lit, attirant sa valise à elle. La pochette noire se trouvait toujours là où elle l’avait rangé. En extirpant une fiole, elle la glissa dans un endroit où elle ne la dérangerait pas, et où elle se faisait discrète.

Le bal avait d’ores et déjà commencé lorsque la nymphe s’y présenta, sa robe scintillant comme si des gouttes d’eaux s’étaient accrochées au tissu. On ne pouvait faire moins discrète, et durant un instant, la jeune muette fut prise de l’intense désir de faire demi-tour. Tentative aussitôt avortée par un sombre personnage dont le masque noir, fait de plumes de corbeaux, couvrait le visage. Sa main se tendit en direction de la belle, sans possibilité de passer outre. Une attitude qui lui rappelait… Le nom naquit sur le bout de la langue de la jolie muette sitôt sa main se posant sur celle de son premier cavalier : Balthazar. Son visage se ferma à l’instant même où elle le comprit, alors que son prétendant à la soirée passait une main derrière sa taille, la tenant assez fermement pour qu’elle ne cherche pas à s’échapper. « Tu es en beauté ce soir… Bien plus que d’ordinaire… Princesse. Laisse-moi te guider… Ce soir, c’est moi qui serai ton professeur. » L’invitant dans un recoin abandonné de la salle de bal, ni l’un ni l’autre ne se défirent pourtant de leur masque, alors que déjà l’envoyé du diable coinçait sa nymphe de lumière dans un angle. « As-tu la fiole ? » Un simple hochement de tête alors qu’elle extirpait le petit flacon du creux de sa poitrine, raffermie par la tenue. « Que ne donnerais-je pour avoir été cette fiole… que ranges-tu d’autres la dedans ? » Glissa avec un humour noir l’arrogant, son regard déviant de la gorge de sa belle pour rencontrer une paire d’yeux défiante. « Bien. Ce philtre a été préparé spécialement pour toi, tu ne le trouveras nul part ailleurs que dans l’endroit où je me suis rendue. Si tu as besoin d’autres fioles, il te faudra tout d’abord t’adresser à moi. » Un hochement de tête. « Allons-y. Tu vas ouvrir la fiole et déposer une goutte sur tes deux index, de là, tu vas les appliquer sur ma tempe, comme si tu voulais me soulager d’une terrible migraine, et ce, durant quelques secondes. Voilà… comme cela. Maintenant, embrasse-moi pour achever le processus. » Un regard interrogateur alors qu’une question se formait dans l’esprit de la jeune fille. Allait-elle devoir embrasser toutes les personnes avec qui elle voulait parler ? « J’attends. » Une légère grimace se forma sur le visage de la muette avant qu’elle ne prenne son courage à deux mains, déposant ses lèvres sur celles de son garde du corps… Un baiser qui se devait d’être chaste à son sens, mais qui ne le fut plus dès lors que celles de son opposant les capturèrent, l’entrainant dans un de ces baisers à couper le souffle et dont on ne voudrait jamais voir la fin. Ce fut pourtant ce qu’elle désira, repoussant l’homme de vingt-cinq ans dont le rire acheva de lui glacer le sang. « Avec encore un peu d’entrainement, tu seras certainement très douée pour mettre un homme à tes pieds d’un simple baiser. Laisse-moi donc être ce professeur là… » La claque partit aussi rapidement qu’elle fut pensée, venant colorer la joue droite du jeune homme alors qu’elle se reculait, la colère marquant ses joues qui l’étaient déjà de pudeur et de honte. « Espèce de porc ! » hurla t’elle alors dans son esprit, arrachant une grimace à l’impudent. « Par pitié ne hurle pas ! Ça fait un mal de chien là-dedans ! » Défiante, et pourtant étonnée de voir que tout ce petit manège avait fonctionné, suffisamment pour ne plus être ses gardes alors que l’envoyé du diable se rapprochait dangereusement d’elle, jusqu’à la plaquer contre le mur le plus proche. « Troisième gifle Eris. Je me demandais quand est-ce que tu allais enfin oser. Désormais, ta punition te guette, et j’ai peut-être une idée la concernant… » Sans plus bouger, la délicate jeune fille laissa son opposant chercher l’ouverture de sa robe, frôlant sa cuisse du bout des doigts, jusqu’à finalement la délaisser pour effleurer sa gorge. Sa main pourtant vint s’emparer du cou de la belle, sans trop serrer, seulement pour sentir son pouls s’affoler. La peur… Quel homme ne pouvait s’en délecter ? « Dansons ma douce nymphe ! » Acheva t’il, entrainant sa cavalière sur la piste de danse, pour une danse qui se voulait sensuelle autant que sage, glissant quelques mots à sa créature, sans qu’aucun son ne franchisse ses lèvres pourtant. « J’avais quelques projets pour toi… un mariage entre autres… Quel dommage que mon statut n’ait pas été plus élevé… Quelle exquise épouse tu aurais faite… Dévouée à chacun de mes désirs sans pouvoir protester. Quelle femme parfaite tu fais Eris… Dommage. » Un pas sur le côté, et voilà qu’il l’a fait tourner, le sourire cynique en coin de lèvres. Dans quelques instants, ils changeront tous deux de partenaires… La voilà qui a tout juste le temps d’esquisser ses propres paroles : « Je ne serai jamais ta femme Balthazar, ni dans la réalité, ni même dans tes rêves aussi fous soient-ils. Le fait seul de m’imaginer à tes côtés ou dans ton lit me donne la nausée. »

Pas de réponse en retour, et déjà elle se trouve dans les bras d’un autre, dont le visage lui demeure totalement inconnu. Qu’importe de toute manière, puisqu’ils s’oublieront bien vite à la fin de la soirée… Pourtant, il ne cesse de la fixer, d’observer son regard comme si ce dernier était irréel… Quelques mots à son encontre sans que pourtant, elle ne puisse répondre. Lorsqu’enfin la danse prit fin, les deux jumelles l’enlevèrent à son cavalier, semblant plus que jamais excitées… « Eris, est-ce que tu sais avec qui tu viens de danser ? Hadeys ! Tu n’as pas idée de la chance que tu as ! Oh Merlin, il vient par là ! » …




Dernière édition par Eris L. Silverheart le Jeu 1 Avr - 15:16, édité 17 fois
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Hadeys I. Whisper
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MessageSujet: Re: ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… »   ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… » EmptyMar 30 Mar - 22:33

    :3: :3: :3: :3: :3: :3: :3:
    Bienvenue (a) & bon courage pour ta fiche
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MessageSujet: Re: ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… »   ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… » EmptyMar 30 Mar - 22:39

    re-bienvenue :29: :29: :29:
    je te réserve abbey de ce pas :28:
    bon courage pour la suite de ta fiche \o/
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MessageSujet: Re: ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… »   ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… » EmptyMar 30 Mar - 22:43

MERCIIIIIII :28: :29: :36:
Je tente de terminer ma fiche au plus vite … Mais sa fiche est tellement déprimante…  :43:

*câline chastement Hadeys et lui envoie un baiser volé (a) *

Merci Nolhan :49:
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MessageSujet: Re: ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… »   ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… » EmptyMer 31 Mar - 21:05

dubble, mais j'ai terminé ma fiche (a) …
Si je dois rajouter des infos … ça ne sera pas possible… j'ai plus de place =o … (okay, je rajouterai o: )
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Hadeys I. Whisper
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MessageSujet: Re: ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… »   ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… » EmptyMer 31 Mar - 21:53

J'ADORE :3: *taggue " I LIKE"*
JE VEUX BALTHAZAR *va monter un mouvent pro-Balthazar* :30:
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Eris L. Silverheart
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MessageSujet: Re: ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… »   ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… » EmptyMer 31 Mar - 21:56

(a)
on va faire le scénar *____*
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Anthea J. Brandt-Storm
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MessageSujet: Re: ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… »   ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… » EmptySam 3 Avr - 21:07

    j'ai littéralement adoré ta fiche ! tu as un style bien à toi et très agréable, c'était très bien écrit ! :49:

BIENVENUE A SERDAIGLE !
    tu es délicate et sensible, rêveuse et donc très imaginative. tu as un monde bien à toi, que tu exprimes grâce à l'art, notamment la musique et surtout la peinture. cela dit, tu es impulsive, et tu sais comment te défendre si on t'agresse. tu es une très bonne élève, tu ne te laisses pas distraire quand il s'agit de tes études. attention à ne pas rester seule indéfiniment, tu risquerais d'en souffrir...

    amuses toi bien parmi nous ! vas flooder & discuter sur la chatbox, et n'oublies pas de créer ta fiche de liens ! ;) ♥️
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Eris L. Silverheart
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MessageSujet: Re: ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… »   ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… » EmptySam 3 Avr - 21:09

MERCIIIII *_*
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MessageSujet: Re: ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… »   ERIS — « La parole est d’argent, le silence est d’or… » Empty

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