Svetlana A. Benefit [Terminé]

fichedeprésentation

BenefitSvetlana A.
...........................................Svetlana A..

♦ no one is going to save you.

NOM ;

PRÉNOM(S) ;

NATIONALITÉ ;

AGE ;

ANNÉE D'ÉTUDE;

PURETÉ DU SANG ;

ORIENTATION SEXUELLE ;

BAGUETTE ;

NIVEAU SCOLAIRE ;

MAISON SOUHAITÉE ;

DONS ; /

PREFERENCE ;

ÉPOUVANTARD ; Les serpents. De toutes les tailles et de toutes les sortes, ils la terrorisent depuis sa plus tendre enfance.

PATRONUS ; Un faon. Pour sa grâce, sa beauté et sa majesté.

SUPPLÉMENT ;

Addiction. A l'alcool, au sexe, à son frère, elles sont sa survie.

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♦ you must l(ea)ive your life.

"14 ans, c'est l'âge ou le soleil de l'enfance luit vaillamment de son hâlo de plus en plus chétif, refusant de s'incliner face au chemin sinueux et d'un noir d'encre du monde des adultes. Les bribes d'insouciance persistantes font perdurer la clémence des plus vieux face à nos étourderies et nos écarts de bonne conduite. C'est l'âge ou notre regard innocent et candide sur l'avenir se transforme en une clairvoyance effroyable, en l'acceptation de vérités jusqu'alors inconcevables. Une ingrate période qui se passe toutefois plutôt bien chez les adolescents normaux. Mais l'immersion de Svetlana dans l'univers des adultes fut bien trop précoce et bien trop rude pour qu'elle se déroule sans accroc.

Un dîner était prévu chez des amis ce soir là. Les couches superposées de maquillage lui grattant le visage, les gestes diminués par sa robe de cocktail rose pâle, Svetlana se faisait réprimander par son père car, chaussée de ces escarpins qui lui blessaient les pieds, sa démarche était loin d'atteindre la perfection attendue d'une Benefit. Ce fut la troisième remarque acerbe de son père qui brisa soudain le mutisme que Svetlana avait raisonnablement choisi d'adopter ;

- Mais papa, pourquoi donc ai-je besoin d'être ainsi parée ? Ma tenue est ridicule compte tenu de mon âge, et il est clair que je suis manifestement incapable d'honorer notre rang à sa juste valeur chaussée de ses échasses !

- Tu es une adulte à présent, et ta beauté, ta prestance et ton élégance se doivent de dorer le blason de notre famille, de ne pas ternir notre nom pour des futilités qui ne valent même pas la peine d'être discutées. Tu as un statut de privilégiée et j'estime que les sacrifices que l'on exige de toi sont bien moindres comparés à ce que ta famille, ton sang et ton nom t'apportent. A ta sortie de Poudlard tu seras une jeune fille à marier, et je doute que les règles de bienséance ne s'apprennent dans une école de magie.

- Mais papa, je suis encore une enfant ! Et je ne veux pas être mariée par intérêt !

- Tu réagis comme une enfant, ca c'est certain. Sois donc un peu raisonnable. Une union avec un homme de ton rang est le plus modeste remerciement que tu puisses faire à tes aïeuls qui t'ont légué un sang d'une pureté exceptionnelle et un nom tout à fait honorable. Cesses donc tes caprices et respecte notre lignée qui perdure depuis des siècles.

- Ma lignée et mes aïeuls m'importent peu ! Mon destin tout tracé ne me plaîs pas, et je n'accepte pas de devoir feindre d'être pleinement satisfaite de cette vie planifiée à l'avance, de ces ridicules unions sans tendresse et de ces inlassables vénérations de nos ancêtres et de notre sang. Ce n'est pas la vie que j'avais espéré papa, et je refuse de m'y soumettre.

La gifle fut aussi retentissante qu'innatendue. Jamais le père de Svetlana ne perdait le contrôle au point d'avoir recours à la violence. Peut-être ce soufflet fut le résultat d'une succinte once de panique face au refus catégorique du mode de vie imposé, refus qu'il n'avait pas connu si violent avec Louka. Toutefois sa voix avait la même contenance et la même distance indifférente habituelle lorsqu'il reprit la parole ;

- Tu t'y plieras parce que ta naissance et tes gênes te l'ordonnent. C'est ainsi. Maintenant vas te repoudrer le visage.

Il était indéniable que cette dernière phrase signait la clôture définitive et indiscutable de la conversation. Alors Svetlana monta docilement à la salle de bains se préparer le faciès stoïque et glacé de la noblesse en soirée.

Ce dîner fut un cauchemar. Elle ravalait ses larmes et les répliques cinglantes qui lui brûlait la gorge face à tous ces personnages qui cachaient leur humanité derrière de masques de cire. En somme elle laissa la place à la jeune fille sage et bien éduquée dont ses parents aimaient tant vanter les qualités. Louka fut parfait comme à son habitude, délicat et raffiné, et Svetlana se surprit à se demander si jouer la comédie lui coûtait tant d'efforts qu'à elle. Ce fut dans sa chambre à lui qu'elle laissa couler ses larmes, déversant sa colère et sa peine sur la réalité d'un destin trop récemment découvert pour s'y résigner encore, et c'est lui aussi qui lui promit de lui donner la clé qui lui permettrait de supporter cette pénible existence. Mais cela, il voulait attendre qu'elle soit arrivée à Poudlard ; il la trouvait trop jeune. Svetlana ne savait pas en quoi cette échappatoire consistait, mais elle n'insista pas. Au moins quelqu'un dans sa famille la considérait encore comme une enfant."

" C'était un matin de janvier et le soleil perçait avec peine les cieux azurés de ses rayons pâles. Svetlana s'était levé de bonne heure pour un samedi, et était sortie dans le parc profiter du paysage idyllique d'un Poudlard enneigé. Ce fut les joues meurtries par le froid et l'air précipité qu'elle pénétra en trombe dans le château. Son frère lui avait donné rendez-vous, elle avait déjà dix minutes de retard et contrairement à elle, la ponctualité était innée chez lui. La jeune étourdie monta alors les marches en vitesse et, lorsqu'elle fut arrivée devant la salle commune des Serdaigle, se retrouva nez-à-nez avec Louka, nonchalamment appuyé contre le mur. Son air détendu narguait la pauvre Svetlana essoufflée de sa course impromptue et sa voix était aussi calme que son visage :

- Un quart d'heure...Pas mal...Heureusement que j'avais précisé que c'était important.

- Désolée, j'étais dehors, je n'ai pas vu le temps passer.

La belle excuse. Si elle était totalement dépourvue de crédibilité, elle eut au moins le mérite de faire naître un sourire amusé sur le visage de son frère, qui pénétra dans la salle commune et monta dans le dortoir des garçons, sa sœur sur les talons. L'impatience ayant également trouvé sa place dans la liste des vilains défauts de la demoiselle, c'est avec un agacement palpable qu'elle observa son frère insonoriser calmement son lit à baldaquins avant de s'installer dessus. La curiosité dévorante, Svetlana lança la question qui lui brûlait les lèvres et qui entamait la discussion prévue :

- Alors, il paraît que tu as trouvé un moyen d'échapper à la tyrannie des parents...Allez, raconte !

Alors Louka lui expliqua. La luxure et la débauche, sa solution tenait en ces deux mots. Sexe, alcool et drogue. Pas très correct comme échappatoire je vous l'accorde, mais selon lui, elle avait le mérite d'être incroyablement excitante et trépidante, et la découverte de l'inconnu intriguait la jeune adolescente. Ayant toujours suivi à la lettre les conseils de son frère, elle décida d'appliquer celui-ci également.

Le résultat ne se fit pas attendre. Svetlana trouvait en chaque amant d'un soir sa revanche secrète sur des principes d'éducation archaïques, et cherchait en l'alcool le moyen d'échapper pour quelques heures à son destin tragique. Bien sûr Louka eut droit à mille remerciements pour la découverte de ces vices délicieux dans lesquels elle plongeait avec un plaisir malsain et lui avouait sans honte son addiction ; la jeune fille venait même à se demander comment elle avait pu survivre sans ses savoureuses incartades, comment elle avait pu ainsi porter le masque de la digne et prude descendante des Benefit sans vaciller vers des délices prohibés mais ô combien savoureux.

Les relations d'une nuit se succédaient, mêlées à l'alcool que Svetlana, malgré sa petite taille et sa faible carrure, tenait mieux qu'un régiment polonais. Studieuse de jour et dévergondée le soir, la belle menait une double vie dans cette école qui lui avait offert la liberté. Elle usait et abusait tant et si bien de la douce ivresse de l'alcool et des plaisirs de la chair que, lors des vacances scolaires, ses parents la trouvait parfaite. Docile, raffinée et élégante, Poudlard l'avait transformée, s'extasiaient-ils. Ce n'était pas totalement faux, Poudlard l'avait bel et bien transformée, mais pas dans le sens qu'ils imaginaient.

Et enfin Svetlana comprit. La faculté extraordinaire de Louka à subir sans broncher tous leurs cocktails ridicules et leurs jérémiades sur l'honneur de leur nom. Leur secret nous donnait une force qui permettait de jouer aux bons enfants en public, de leur façonner une attitude à la hauteur de leurs espérances, de paraître aussi faux et impassible qu'ils ne l'étaient eux-mêmes. Plus de réprimandes et vie de luxure, Louka n'avait pas menti. A présent elle pouvait tout supporter."

" La relation de Svetlana avec son frère tenait autant de la dépendance que de l'amour. Son besoin de lui, c'était la supplique muette de ne pas être abandonnée dans cette vie qu'elle n'avait pas choisi, c'était l'espoir acharné du naufragé aggripé à sa bouée, luttant contre les eaux noires, refusant la noyade. L'unique raison pour laquelle la jeune fille était fière d'être née au sein de cette famille, c'est qu'elle était la soeur de Louka. Peu importe les héroïques ancêtres ou même l'héritage d'un montant indécemment astronomique, le sang et l'amour qui la liait à son frère, voilà en quoi tenait l'honneur des Benefit, selon Svetlana.

Sans Louka, sans doute que tout aurait viré au drame. L'immersion dans la vie adulte, la scolarité, la vie familiale ; si la fragile Svetlana s'était vu délaissée et solitaire, sans doute aurait-elle trébuché sur ces rudes embûches et peut-être même ne s'en serait jamais relevée. Mais pourtant elle était là grâce à lui, debout et vaillante face aux adversités de la vie, résignée à supporter les us archaïques de sa famille avec la dignité qu'elle admirait tant à son aîné, et bien heureuse d' obtenir la liberté en l'espace de plusieurs nuits, où elle devenait la jeune fille dépravée que son frère lui avait apprit.

Les échanges chaleureux et la complicité naturelle des frères et soeurs bridées par leurs parents, qui ne voulaient entre eux que discussions formelles et exclusivement sérieuses, avaient profité de leur scolarité à Poudlard pour s'épanouir. Ainsi à son plus grand bonheur, Svetlana avait profité de son frère à sa guise, abandonnant envers lui cette rebutante attitude maniérée et affichant l'air enjoué et naturel d'une adolescente qui aimait purement et simplement son frère aîné.

Ces moments de joie vraie étaient un joli pied-de-nez aux parents de Svetlana qui refusaient de voir sur le visage de leur fille un rosissement de plaisir, un sourire enjoué, des yeux étoilés, comme réfutant son bonheur, comme si il avait été dangereux de s'épanouir en harmonie avec ses accès de joie. Dans les cieux métalliques de sa vie, son frère était le soleil qui perçait avec puissance les épais nuages gris, et sa lumière éclairait le chemin de Svetlana.

En somme elle ne pouvait se passer de son frère, mais elle ne savait pas si cette dépendance était réciproque. Son frère l'aimait, c'était certain, mais avait-il besoin d'elle autant qu'elle avait besoin de lui ? L'aidait-elle d'un moyen quelconque à supporter les fléaux de son existence ? L'idée qu'il puisse vivre sans elle était-elle aussi inconcevable que pour l'adolescente ? Si elle ne remettait pas en cause son amour pour elle, Svetlana sentait que lui n'avait pas besoin d'autant de soutien qu'elle n'en demandait. Le problème venait très certainement d'elle. Elle était bien trop faible pour survivre seule et c'était sa fragilité qui rendait Louka si indispensable à ses yeux. En vérité la vie n'était peut-être pas si cruelle avec Svetlana ; certains n'ont même pas une épaule sur laquelle s'appuyer."

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♦ say who you are, not who you wanna be.

PSEUDO ;

AGE ;

CÉLÉBRITÉ ;

CODE DU RÈGLEMENT ;