♦ you must l(ea)ive your life.

Glasgow Kiss.
§ Les mots manquaient ce soir là. Ils furent suspendus dans l'air, arides, à l'instant même où la porte fut close dans un vacarme estomaquant. Le même décor immobile. La même musique. Erèbe et moi venions de fêter notre huitième printemps, il y avait de cela une semaine. Une semaine tout à fait banale. Mais cette nuit là fut particulièrement éprouvante. Nos charmant parents, Pandora A. et Theodore C. O'Connor devaient se rendre à un gala. Nous le savions, nous devions donc passer la nuit seuls. « Mais tu sais très bien, je ne veux pas de nourrices, ce sont des escrocs, et de toutes façons, ils sont deux et suffisamment grand pour s'occuper seuls. Sermonnait ma mère.- Mais enfin, chérie, tu sais bien que la petite pleure et que le gamin est pétrifié de peur à chaque fois que nous ne sommes pas là.- On ne pourra pas les accompagner toutes leurs vie, de toute façon. Et puis ils inventent des histoires pour qu'on s'occupe d'eux. » § Un dernier coup de baguette magique me scella dans la grande salle rose et chocolat, pourvue d'un lit et de jouets par millier, sans mon jumeau, Erèbe, qui était dans la chambre à coté. Les murs ensorcelés ne laissaient transparaître le son de nos voix, de temps en temps nous nous échangions quelques notes de musique afin de communiquer. Nous commencions à avoir l'habitude, mais nos jouets ne nous amusaient plus, on en avait de trop. Ils étaient lassants, tous ces nounours inexpressifs, ces poupées écervelées et grimaçante . Bien sûr; Nous n'avions pas le droit, jamais, oh que non, de toucher ou ne serait-ce même de regarder une console de jeu ou tout autre divertissement électronique, que je cite " Grossières et abrutissantes inventions malfaisantes." d'après ma mère. Et oui, nous payions nos origines irlandaises à la sueur de notre front, aux tendinites au poignet et aux punitions corporelle. Notre éducation n'as pas été façonnée d'amour mais de sentences on ne peut plus stricte. § Il faisait très silencieux ce soir là, je contemplais les étoiles et prenait ma solitude en patience, mais j'avais peur. Plus il faisait sombre, plus j'avais peur, non de l'obscurité, mais de cette boîte à musique, elle était ensorcelée, déambulait et perpétuait la même mélodie à chaque fois que nous étions seul dans le manoir. C'était une très jolie mélodie, mais, à ce son, des créatures sombres s'approchaient de nous, et nous regardaient par la fenêtre, des heures durant. Erède s'usait les doigt sur son piano et j'usais les miens avec ma harpe, tentant de couvrir le son de cette mélodie, et d'oublier ses affreux personnages dehors. Mais ils ne partaient pas. Quand je sentais le marchand de sable arriver, mes paupières commençaient à s'affaiblir, je me couchai et fermai les yeux. La mélodie s'atténuait, mais les visages ne partaient pas. J'avais si peur qu'ils pénètrent à l'intérieur. Si peur. Quelques larmes ruisselaient sur mes joues. Je ne savais pas si Erèbe dormait, mais je m'inquiétai pour lui, et depuis ce jour, je ne me sens sereine qu'en sa présence.§ Les uniques bons moments de mon enfances sont ceux partagés avec Erèbe, à l'école, ont me trouvais très étrange. Je ne parlais pas beaucoup aux élèves de ma classe, à vrai dire ma mère m'avait interdit de le faire, car disons que mes mots sont plus rapides que mes lèvres et qu'il aurait été navrant de dévoiler le monde magiques aux moldus. J'avais beau avoir huit petites années derrières moi, c'était suffisant pour réaliser que je n'étais pas une fille très heureuse ni épanouie. Mes parents aussi rigide et froid qu'une citrouille à la mangoboise glacée ont créé un réel mal-être causé par le manque d'amour. Ecchymoses au coeur. Silencieuse, mais je détenais des idéaux, Et à défaut de parler, je pensais, je remuais mes pensées vagabondes. Non, je songeais, à mon avenir et surtout à l'amour. J'ai toujours été très romantique, j'idyllise mes pensées ; mais ; sombre souvent dans la désillusion. On dit que le destin est tout tracé. Pacotille. Monsieur Karma, je le hisse, le crève, le déchire. Je l'annihile et le brûle par les deux bouts. Mon existence est mon désir avant tout. « Le rêve est l'expression déguisée d'un désir refoulé. »